Géopolitique

Stalingrad : les résonances de l’histoire

La lecture des articles est réservée aux abonnés

Stalingrad. On a hélas plus l’habitude d’entendre ce nom au sujet de la colline du crack ou de cette charmante station de métro du XVIIIe arrondissement de Paris. Mais c’est bien de cette fameuse bataille, commencée il y a 81 ans à l’été 1942 et qui s’est poursuivie jusqu’à l’hiver, dont nous allons parler ici.

Pourquoi est-elle essentielle ? Parce qu’elle fut le véritable tournant de la Seconde Guerre mondiale. Avant elle, les Allemands étaient entrés en Union soviétique comme dans du beurre. Juste avant la bataille, la rapidité de l’offensive ne laissait guère de doute sur la victoire totale de l’Allemagne nazie sur l’URSS. Stalingrad a donc scellé le sort du monde. Au départ, Stalingrad n’avait qu’une importance stratégique relative. Elle ouvrait, pour l’armée allemande, les portes des champs de pétrole du Caucase. Ensuite, une partie de l’équipement militaire soviétique y était conçu. Si Hitler la voulait, c’était surtout à cause de son nom, pour mettre symboliquement Staline à terre avant peut-être de le capturer et de le ramener dans son Berlin réinventé comme la Rome des César.

Le 28 juin 1942, l'Allemagne nazie lance sa deuxième grande offensive stratégique en URSS, l'opération Fall Blau, qui vise les champs de pétrole d'Azerbaïdjan. Pour protéger le flanc nord de l'offensive, le front doit s'appuyer sur les deux grands fleuves : le Don et la Volga. Stalingrad se trouve à l'endroit où la distance entre ces deux fleuves est la plus faible. La ville est un nœud de communications ferroviaire et fluvial dont la prise couperait les voies de communication nord-sud en perturbant l'aide américaine vers l'URSS, qui était acheminée par la Volga.

La fournaise de Stalingrad

Stalingrad reste cependant un petit point dans l’immense bataille qui se déroulait depuis les faubourgs de Leningrad jusqu’aux plaines du Caucase. À partir du 17 juillet 1942, elle voit s’affronter la 6e armée allemande, dirigée par le maréchal Von Paulus avec la 62e armée soviétique, dirigée par le …

Régis Le Sommier

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Soyez le premier à ajouter un commentaire

À lire

Édito : Hausse inquiétante de la délinquance

Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure a publié le mercredi 28 septembre son rapport 2022 sur l’insécurité et la délinquance. A l’image des années précédentes, l’ensemble des indicateurs sont en hausse.

RSA, les 15 h hebdomadaires bientôt généralisées

Les bénéficiaires du RSA bientôt soumis à un quota d’activité obligatoire ? La mesure a récemment été votée par le Parlement, après des débats houleux. Au-delà du principe même, fustigé par les oppositions, ce sont les conditions d’application du texte qui inquiètent.

[Reportage] Face aux JO, le combat des bouquinistes

Omniprésents le long des quais de Seine, les bouquinistes parisiens vont devoir retirer leurs boîtes vertes en marge de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques qui se tiendra le 26 juillet 2024. Une mesure que dénoncent les principaux concernés. OMERTA est allée à leur rencontre. Reportage.

Les poulets ukrainiens menacent l’élevage avicole français

L’UE a autorisé l’importation massive de volailles ukrainiennes. Face à la menace que font peser ces poulets élevés industriellement sur une filière française plus traditionnelle et plus chère, Paris n’a pas jugé bon de faire jouer la clause de sauvegarde. Les éleveurs français résisteront-ils à l’arrivée de 15 à 25 000 tonnes mensuelles de poulets ukrainiens ?

Nous portons plainte

Face à un article diffamatoire de Télérama, le président d’OMERTA réagit et annonce déposer plainte. D’autres plaintes sont également déposées contre Le Monde, Libération et la Lettre A.

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier