Société

Sécurité renforcée dans les zones rurales

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Gérald Darmanin prédisait une « baisse timide » de la délinquance pour l’année 2022. Ses prévisions ont été contredites par la publication du rapport « insécurité et délinquance en 2022 », publié par les services de son ministère. Celui-ci fait état d’une hausse généralisée des délits. En milieu rural, les actes de malveillance augmentent : vols de récoltes aux agriculteurs, vols de métaux et d’effets personnels sur les tombes dans les cimetières, hausse des cambriolages, etc. Face à cette délinquance qui s’emballe, Emmanuel Macron a décidé d’y déployer 238 nouvelles brigades de gendarmerie.
 
Alors qu’un tiers de la population française habite en zone rurale, Marie Poncho, députée EELV de la Drôme, affirme que la moitié des féminicides se déroule dans ces régions. Et selon le rapport Interstat de mars 2022 intitulé « géographie de la délinquance à l’échelle communale », 27 % des violences sexuelles se déroulent dans des communes rurales.

Plus de gendarmes en zone rurale


Des zones à plus faible densité de population dans lesquelles la gendarmerie peut mettre plus de temps à intervenir. Inversement, les populations peuvent être dissuadées d’aller porter plainte dans des postes de gendarmerie trop éloignés.
En installant de nouvelles brigades dans chaque département, le président de la République entend-il apporter un début de réponse à cette question ? En divulguant leur emplacement, Emmanuel Macron semble répondre en partie à la demande. À titre d’exemple, en Haute-Loire, 20 gendarmes et policiers pour 10 000 habitants selon l’Insee étaient présents sur le territoire. Après l’annonce du président, le département accueillera seulement une nouvelle brigade. Même situation en Vendée, qui ne disposait que de 16 agents pour 10 000 habitants. Une nouvelle brigade mobile et une fixe vont donc voir le jour, mais à la frontière d’autres départements, qui bénéficient déjà de la création de nouvelles brigades. 

Laura Renoncourt

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