Omniprésents le long des quais de Seine, les bouquinistes parisiens vont devoir retirer leurs boîtes vertes en marge de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques qui se tiendra le 26 juillet 2024. Une mesure que dénoncent les principaux concernés. OMERTA est allée à leur rencontre. Reportage.
Rémy Savarit
16 septembre 2023 à 13:00
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« Le temps est bon, le ciel est bleu », comme disait la chanson. Nous sortons d’une période de canicule et ce jour-là, le mercure est redescendu sur les quais parisiens. Le soleil brille et les quelques touristes encore présents dans la capitale en profitent pour flâner. Le long de la Seine, les bouquinistes sont là. Leurs boîtes vertes sont ouvertes, prêtes à accueillir les potentiels clients au milieu d’un brouhaha agressant perpétuellement les oreilles.
Nous sommes en milieu d’après-midi et Jérôme Callais arrive devant son emplacement. Une place à deux pas de la Samaritaine et du Musée du Louvre qu’il occupe depuis 32 ans. Ses boîtes sont un peu vieillissantes. « Elles ont 32 ans », nous souffle celui qui est aussi président de l’association culturelle des bouquinistes de Paris. Mais pour lui comme pour les 219 autres bouquinistes, « pas question » que la mairie de Paris restaure ses boîtes. Leur côté « vintage », « c’est ce qui fait leur charme », poursuit-il.
Dans un communiqué, la municipalité avait évoqué « une prise en charge de l’enlèvement et de la repose des boîtes », ainsi « que la rénovation des boîtes abîmées ». Le tout dans le cadre de leur enlèvement à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Une décision que la mairie et la Préfecture de police de Paris justifient par des motifs de sécurité, mais aussi pour ne pas gêner la vue sur ladite cérémonie.
« Échanges, partages et rencontres humaines »
Bien ancrés depuis 450 ans sur les quais de Seine, les bouquinistes ne veulent pas en bouger. « Nous sommes un symbole de Paris. Si on résume la carte postale de la capitale, c’est la tour Eiffel, Notre-Dame et les bouquinistes », s’émerveille Jérôme Callais. Leur activité est même inscrite au patrimoine culturel immatériel français par l’UNESCO. « Nous sommes fondamentalement des libraires », confie ce passionné des livres.
Mais être bouquiniste, ce n’est pas que vendre des livres. « C’est aussi des échanges, des partages et …
Rémy Savarit
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