Culture

[Reportage] Face aux JO, le combat des bouquinistes

La lecture des articles est réservée aux abonnés

« Le temps est bon, le ciel est bleu », comme disait la chanson. Nous sortons d’une période de canicule et ce jour-là, le mercure est redescendu sur les quais parisiens. Le soleil brille et les quelques touristes encore présents dans la capitale en profitent pour flâner. Le long de la Seine, les bouquinistes sont là. Leurs boîtes vertes sont ouvertes, prêtes à accueillir les potentiels clients au milieu d’un brouhaha agressant perpétuellement les oreilles.  
Nous sommes en milieu d’après-midi et Jérôme Callais arrive devant son emplacement. Une place à deux pas de la Samaritaine et du Musée du Louvre qu’il occupe depuis 32 ans. Ses boîtes sont un peu vieillissantes. « Elles ont 32 ans », nous souffle celui qui est aussi président de l’association culturelle des bouquinistes de Paris. Mais pour lui comme pour les 219 autres bouquinistes, « pas question » que la mairie de Paris restaure ses boîtes. Leur côté « vintage », « c’est ce qui fait leur charme », poursuit-il. 
Dans un communiqué, la municipalité avait évoqué « une prise en charge de l’enlèvement et de la repose des boîtes », ainsi « que la rénovation des boîtes abîmées ». Le tout dans le cadre de leur enlèvement à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Une décision que la mairie et la Préfecture de police de Paris justifient par des motifs de sécurité, mais aussi pour ne pas gêner la vue sur ladite cérémonie.

« Échanges, partages et rencontres humaines »


Bien ancrés depuis 450 ans sur les quais de Seine, les bouquinistes ne veulent pas en bouger. « Nous sommes un symbole de Paris. Si on résume la carte postale de la capitale, c’est la tour Eiffel, Notre-Dame et les bouquinistes », s’émerveille Jérôme Callais. Leur activité est même inscrite au patrimoine culturel immatériel français par l’UNESCO. « Nous sommes fondamentalement des libraires », confie ce passionné des livres.
 
Mais être bouquiniste, ce n’est pas que vendre des livres. « C’est aussi des échanges, des partages et …

Rémy Savarit

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Soyez le premier à ajouter un commentaire

À lire

Édito : Hausse inquiétante de la délinquance

Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure a publié le mercredi 28 septembre son rapport 2022 sur l’insécurité et la délinquance. A l’image des années précédentes, l’ensemble des indicateurs sont en hausse.

RSA, les 15 h hebdomadaires bientôt généralisées

Les bénéficiaires du RSA bientôt soumis à un quota d’activité obligatoire ? La mesure a récemment été votée par le Parlement, après des débats houleux. Au-delà du principe même, fustigé par les oppositions, ce sont les conditions d’application du texte qui inquiètent.

Le corridor de Zangezur au cœur des tensions après la dissolution du Haut-Karabagh

Le président du Haut-Karabagh, Samvel Chakhramanian, a annoncé le jeudi 28 septembre la dissolution « de toutes les institutions gouvernementales et organisations […] au 1er janvier 2024 ». Un communiqué, qui intervient une semaine après l’offensive éclair de l’Azerbaïdjan, dans laquelle sont morts 200 Arméniens. Plus de 65 000 Arméniens du Haut-Karabagh ont déjà fui en Arménie, selon Erevan.

Les poulets ukrainiens menacent l’élevage avicole français

L’UE a autorisé l’importation massive de volailles ukrainiennes. Face à la menace que font peser ces poulets élevés industriellement sur une filière française plus traditionnelle et plus chère, Paris n’a pas jugé bon de faire jouer la clause de sauvegarde. Les éleveurs français résisteront-ils à l’arrivée de 15 à 25 000 tonnes mensuelles de poulets ukrainiens ?

Nous portons plainte

Face à un article diffamatoire de Télérama, le président d’OMERTA réagit et annonce déposer plainte. D’autres plaintes sont également déposées contre Le Monde, Libération et la Lettre A.

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier

Débat entre Régis Le Sommier et BHL