Géopolitique

RDC : Macron tire à boulet rouge… à côté de la cible

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Emmanuel Macron terminait dimanche matin une tournée de cinq jours dans l’ouest de l’Afrique. Cette tournée s’est achevée par un passage remarqué en République Démocratique du Congo (RDC) : le président français s’est gardé de condamner directement le Rwanda pour son implication dans la guerre civile qui déchire une partie de la RDC. À rebours de cette condamnation attendue, il a fermement pointé du doigt les responsabilités du gouvernement congolais dans la mauvaise gestion des crises internes au pays, ancienne colonie belge. Redorer l’image de la France auprès des Africains attendra. 
 
Lors de la conférence de presse donnée au Palais de la Nation de Kinshasa, en compagnie de son homologue congolais, Félix Tshisekedi, Emmanuel Macron s’est attardé sur les exactions perpétrées par le M23, une milice qui sévit dans l’est de la RDC, notamment sur les zones riches en minerais. À l’origine, le M23 est une création du Rwanda, mais le pays en avait officiellement pris ses distances en 2013. La RDC « ne doit pas être un butin de guerre, le pillage à ciel ouvert doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre », a martelé le chef d’État français, lors de son discours. « La France a constamment condamné le M23 et tous ceux qui le soutiennent. Je suis ici pour que chacun prenne ses responsabilités, y compris le Rwanda ». La séquence, applaudie, manque pourtant de clarté et noie les responsabilités du Rwanda dans un ensemble de causes. 
 
Le jeu d’équilibriste n’échappe pas aux observateurs congolais. Le média gouvernemental congolais Politico.cd explique ainsi que « le président Français est resté flou ». Kinshasa s’attendait à une condamnation en règle du Rwanda, en vain. « Macron n’a pas condamné Kigali corroborant ainsi la thèse d’un soutien présumé français au régime de Paul Kagame appuyé par les mouvements citoyens à la veille de son arrivée à Kinshasa. » Les experts de l’ONU et les ONG documentent le soutien actif du Rwanda à la rébellion armée du M23, qui serait …

Pierre-René Lavier

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Commentaires

Martine Lepage

Il y a 1 ans

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La France avait deux rendez-vous ; en 2014 et 2015... s'assurer du respect des Accords de Minsk II après l'échec de ceux de Minsk I ; l'a t-elle fait alors (avec l'Allemagne) ? NON elle s'est défossée comme à son habitude. Faire la leçon à un pays souverain avec de telles "casseroles" et totalement indigne ; mais ce chef d'état n'est pas une indignité près...

Patrick Jobart

Il y a 1 ans

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Blâmer le gouvernement congolais pour n'avoir pas été capable de restaurer la souveraineté du pays, quand on voit ce qu'il fait de celle de la France, fallait oser. (c'est même à ça qu'on le reconnait)

Patrick Jobart

Il y a 1 ans

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Blâmer le gouvernement congolais pour n'avoir pas été capable de restaurer la souveraineté du pays, quand on voit ce qu'il fait de celle de la France, fallait oser. (c'est même à ça qu'on le reconnait)

MARC defritsch

Il y a 1 ans

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Ce n'est pas un article, c'est un compte rendu: pas d'intérêt. Le titre laissait penser autre chose. Dommage

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