Députée de Seine–Saint-Denis, comme son mari Alexis Corbière, l’avocate d’origine chilienne Raquel Garrido a été privée de parole pour quatre mois au sein du groupe de La France Insoumise à l’Assemblée nationale à compter du 6 novembre.
Jérôme Besnard
8 novembre 2023 à 10:48
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Les tensions internes s’exacerbent au sein de La France insoumise (LFI). Figure très médiatique de la formation politique fondée par Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido, qui avait déjà été écartée de la direction de LFI à la fin de l’année dernière, se voit désormais mise au ban de son groupe à l’Assemblée nationale pour des raisons liées « au bon fonctionnement collectif du groupe parlementaire » selon la direction de ce dernier.
Le moins que l’on puisse dire c’est que cette sanction, semblable dans sa durée à celle ayant frappé Adrien Quatennens, député du Nord, exclu temporairement du groupe après les violences conjugales exercées par ce dernier, a déclenché des remous. Raquel Garrido, dont les déclarations sur le fonctionnement des Insoumis exaspèrent visiblement l’entourage de Jean-Luc Mélenchon, a reçu le soutien public de Clémentine Autain, également élue de Seine–Saint-Denis, et celui de François Ruffin, député de la Somme, autres figures de LFI. L’avocate d’origine chilienne s’est dite pour sa part « humiliée » par les sanctions qui la frappent.
Tensions internes au mouvement
Se dessine donc une fracture interne au sein du groupe LFI de l’Assemblée nationale, présidé par Mathilde Panot (élue du Val-de-Marne) et du mouvement politique. Autour de Jean-Luc Mélenchon, on trouve notamment sa compagne Sophia Chikirou, députée de Paris, Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône ou Danièle Obono, également députée de Paris. Outre Clémentine Autain et François Ruffin, les critiques de la nouvelle direction de LFI émanent d’Éric Coquerel et d’Alexis Corbière, longtemps membres de la garde rapprochée de Jean-Luc Mélenchon.
Au-delà des rapports de force internes, des débats quant à la ligne du parti apparaissent. Ainsi, les « frondeurs » contestent ce qu’ils considèrent comme une absence de condamnation des actes terroristes du Hamas à l’encontre d’Israël. Les amis de Jean-Luc Mélenchon, eux, s’appuieraient sur une base d’origine immigrée et radicalisée pour mettre …
Jérôme Besnard
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