C'est sur M6 que le fondateur de Free a jeté son dévolu pour se tailler une part du gâteau télévisuel français.
Et de trois. Ce mercredi 15 février, Xavier Niel exposera son plan de rachat de la chaîne M6 au régulateur des médias, après deux assauts infructueux depuis 2021. Le « pirate des télécoms » veut exploiter une occasion en or d’aborder le petit écran.
C’est pour défendre Vincent Bolloré, propriétaire de C8, que Cyril Hanouna insultait récemment le député LFI Louis Boyard en pleine émission, jusqu’à récolter la semaine dernière l’amende record de
3,5 millions d’euros. Après les rachats houleux du groupe Canal+ et Lagardère, c’est au tour de Xavier Niel de tenter une fois de plus de s’offrir M6, pour étendre son empire sur ce qui lui glissait des doigts jusqu’alors : la télévision. Un secteur très fermé qu’il pourrait s’employer, comme pour
Free, à chambouler de fond en combles pour y laisser sa marque, ou y laisser des plumes. Un pari risqué, mais à gros gains pour celui qui veut son fauteuil auprès des grands de ce monde médiatique.
Guerre intestine et menaces du streaming américain
Seront auditionnés mercredi : Nicolas de Tavernost, patron de M6, puis Rodolphe Belmer pour TF1 et enfin Xavier Niel, prétendant au trône. Voilà longtemps que le patron du groupe Iliad lorgne sur la télévision française pour parachever sa collection médiatique. Mais depuis 2014 celle-ci lui échappait, alors qu’il tentait à l’époque de reprendre LCI, en ballottement dans le giron de TF1. C’est aujourd’hui le groupe M6 qui est dans le viseur, alors que son autorisation d’émettre prend fin le 5 mai, ouvrant une courte brèche au concurrent.
Car la chaîne peine à se remettre de sa fusion avortée avec TF1 en mai 2021. Celle-ci devait renforcer les chaînes qui luttent comme l’ensemble du secteur français pour encaisser les raids des plateformes de
streaming américaines. Dans un tel contexte, M6 a vu son action
chuter de 35% depuis 2017, rendant la chaîne vulnérable aux propositions d’investisseurs extérieurs.
Opposer un front uni aux géants américains : c’est l’argument phare de tous les grands actionnaires qui se sont succédé l’année passée devant les sénateurs, pour justifier de la concentration croissante des médias en France. Une tentative concrète, pour illustrer cela ? « Salto », la plateforme de streaming tricolore. Annoncée deux …
Martine D’Hostel
Il y a 1 mois
Signaler
0
C’est raté !