Maurice Barrès (1862-1923), membre de l'Académie française
La commémoration du centenaire de la mort de l’écrivain nationaliste Maurice Barrès est restée confidentielle. Le leg politique et littéraire du romancier lorrain est pourtant très important et mérite qu’on relise son œuvre qui continue de marquer de nouvelles générations de lecteurs.
Le 4 décembre 1923, Maurice Barrès s’éteignait à Neuilly-sur-Seine. Député de Paris, membre de l’Académie française, celui qui avait été le « prince de la jeunesse » était devenue un « professeur d’énergie », l’égotiste du Culte du moi était devenu le chantre des Diverses familles spirituelles de la France.
Postérité littéraire
Comme romancier, l’auteur des Déracinés et de La Colline inspirée a marqué nombre de ses successeurs, d’André Malraux à Georges Bernanos, d’Henry de Montherlant à Louis Aragon et de François Mauriac à Pierre Drieu La Rochelle. L’âge d’or du roman français, celui de l’entre-deux-guerres, lui doit donc beaucoup.
Il était né à Charmes, petite ville des Vosges, le 17 août 1862. Il fit notamment ses études à La Malgrange, près de Nancy, avant de débuter des études de droit à Paris. Mais, de santé fragile, il se passionne surtout pour la chose littéraire, se réfugiant dans l’esthétisme et rédigeant la revue Les Taches d’encre. La politique le rattrape avec sa participation à l’aventure du général Boulanger en 1889. Il est élu cette année-là député de Nancy. Il lance en 1894 une revue nationaliste et socialisante, La Cocarde.
Premier volet de son Roman de l’énergie nationale, Les Déracinés paraissent en 1897. En 1899, Barrès adhère à la Ligue de la Patrie française, devenant l’une des principales voix des antidreyfusards, ce qui lui est beaucoup reproché aujourd’hui. En 1906, il est élu à l’Académie française et la même année député du quartier des Halles, à Paris, mandat qu’il conservera jusqu’à sa mort. En 1913, il publie La Colline inspirée, roman se déroulant sur la colline lorraine de Sion-Vaudémont qui débute par ces mots devenus célèbres : « Il est des lieux où souffle l’esprit. »
Unité nationale
Durant la Première Guerre mondiale, Maurice Barrès se fait, à l’instar de son vieil ami Charles Maurras, dont il ne partage pas l’option monarchiste, le chantre de l’unité nationale face au péril allemand. Comme parlementaire, il défend le patrimoine …
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