Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie
Régis Le Sommier revient pour OMERTA sur la signification de la visite de Vladimir Poutine à Oulan-Bator chez ses voisins de Mongolie alors que ce pays enclavé entre la Chine et la Russie adhère à la Cour pénale internationale de La Haye qui a émis un mandat international contre le dirigeant russe.
Régis Le Sommier
3 septembre 2024 à 10:10
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Il est arrivé en grande pompe à Oulan-Bator, en Mongolie. Le suspense n’aura pas duré longtemps, car à sa descente d’avion, Vladimir Poutine a posé le pied sur un tapis rouge. En théorie, il aurait dû être arrêté, au motif que le dirigeant russe est sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale en mars 2023 au motif de « déportation illégale d’enfants ukrainiens ». Jusqu’ici, Poutine ne s’était rendu qu’en Chine et en Corée du Nord, deux pays qui ne reconnaissent pas la CPI. Il ne risquait donc rien. La Mongolie en est membre. Elle a ratifié le statut de Rome en 2002, véritable acte fondateur de la CPI. Elle était donc dans l’obligation d’arrêter le président russe. Juste après l’annonce par le Kremlin de ce voyage, la CPI, basée à La Haye aux Pays-Bas s’était fendue d’un communiqué rappelant à ses membre l’obligation d’interpeller les individus visés par un mandat d’arrêt. La question s’était d’ailleurs posée en juillet pour Benjamin Netanyahou après que le Royaume Uni, se démarquant de Washington, avait déclaré ne pas s’opposer à l’émission d’un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien. Si le mandat était émis, la Grande Bretagne aurait pu l’arrêter. Par prudence, son avion ne fit pas escale en Europe lors du voyage du Premier ministre à Washington.
Fureur de l’Ukraine
Vladimir Poutine a donc été accueilli par la garde d’honneur de Mongolie lundi soir. Le pays sait qu’il risque au mieux une remontrance verbale de la part de la CPI, et encore, si cela se produit, ça sera dans le cadre d’une assemblée des pays membres qui ne se réunissent qu’une fois par an. Tout le monde aura donc oublié, sauf peut-être Kiev qui a réagi aussitôt, en voyant Vladimir Poutine parader à Oulan-Bator, en accusant la Mongolie de permettre « au criminel inculpé d'échapper à la justice, partageant ainsi la responsabilité de ses crimes de guerre ».
Régis Le Sommier
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 1h
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tiens , je croyais que poutine était seul, abandonné dans le monde
philippe paternot
Il y a 1h
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0
tiens , je croyais que poutine était seul, abandonné dans le monde
Yann MORELLEC
Il y a 14h
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0
Humiliation méritée pour le "machin " CPI...