Société

Peur sur la ville ? La France face aux punaises de lit

La lecture des articles est réservée aux abonnés

Elles sont dans les transports en commun, les hôpitaux, les écoles, chez vous. Et désormais partout dans les médias. Les punaises de lit ne cessent d’occuper l’espace.
Selon l’outil Google Trends, la mention « punaises de lit » a connu un pic de recherche jamais atteint la semaine du 24 septembre. Sur les réseaux sociaux, les vidéos de punaises de lit génèrent presque systématiquement des centaines, voire des milliers de « likes ». 
La classe politique s’empare également de cette vague d’inquiétude. Si Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a déclaré que les punaises de lit n’étaient pas « un motif de panique générale », le parti présidentiel envisage malgré tout de légiférer sur le sujet.

« On fait peur »


Jonathan Sercer, professionnel du secteur, est agacé « par la surmédiatisation des punaises de lit ». Il estime que les « médias en font beaucoup trop ». « Les punaises de lit sont présentes depuis des années. Que ce soit dans les cinémas ou encore dans les théâtres. Même dans les transports, il y en avait », relate le responsable de la société NGAN, spécialisée dans la lutte contre les nuisibles. 
Un avis qu’un de ses confrères partage également. Selon lui, « les personnes qui nous gouvernent sont incompétentes et n’ont pas correctement pris connaissance du sujet ». « Aujourd’hui, on fait peur au lieu de calmer et de faire de la prévention », fustige-t-il.
 
Un emballement également constaté par certains Français que nous avons interrogés en région parisienne. Selon Laure, « on s’est beaucoup alarmé ». Cette blonde trentenaire estime que « ça pourrait devenir une urgence sanitaire si cela prend de l’ampleur », avant de tempérer : « Je ne suis pas sûre qu’on en soit là. Si c’était le cas, je pense qu’il y aurait plus de mesures prises ». 
Gérard* n’est pas de cet avis. « Nous n’en faisons pas trop. Il faut faire attention, notamment pour les enfants qui pourraient considérer ça comme des petites bêtes et les manger », estime le monsieur aux cheveux blancs. Jonathan* a …

Remy Savarit

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Soyez le premier à ajouter un commentaire

À lire

Piraterie houthis : inquiétude occidentale en mer Rouge

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran menacent le trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden à l’aide de drones et de missiles. Ils visent ainsi les navires israéliens battant pavillons de complaisance (notamment celui du Panama) tout en le justifiant par leur soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza.

Ukraine : à Washington, le vote du budget préfigure-t-il l’arrêt de l’aide américaine ?

L’Ukraine et la Russie entrent aujourd’hui dans leur 650e jour de guerre. La Maison Blanche a sonné l’alarme ce lundi 4 décembre, sur l’aide militaire américaine apportée à l’Ukraine, menacée si le Congrès ne vote pas avant la fin de l’année de nouveaux financements. A contrario, la France continue de soutenir financièrement l’Ukraine, sur le plan humanitaire, militaire et sécuritaire.

L’immigration intra-européenne, grande absente des débats

Nombre d'enfants des pays d'Europe de l'Est grandissent aujourd'hui loin de leurs parents partis gagner leur vie à l'Ouest. Un écrivain roumain de langue hongroise signe un roman sur le sujet. Le journaliste franco-hongrois Yann Caspar l'a lu pour OMERTA.

Chypre, paradis des grandes fortunes russes

Sans surprise, des journalistes pointent l’importance de Chypre, État membre de l’Union européenne, dans la stratégie des grande fortunes russes visant à contourner les sanctions internationales dont il font l’objet depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Mer rouge, des pirates au look de forces spéciales

L’arraisonnement en Mer rouge d’un navire par des commandos Houthis a surpris par son professionnalisme. Un acte de piraterie commis au nom de la défense de la cause palestinienne, ce qui en revanche n’est guère étonnant, le groupe yéménite ayant soutenu le Hamas après les attentats du 7 octobre.

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier

Débat entre Régis Le Sommier et BHL