Punaises de lit (illustration). © Matteo Lanciano / iStock
Les punaises de lit prolifèrent, que ce soit dans l’espace public ou dans les médias. À tel point, que le sujet fait partie des plus commentés sur les réseaux sociaux. Les professionnels du secteur se disent « agacés par la psychose ».
Elles sont dans les transports en commun, les hôpitaux, les écoles, chez vous. Et désormais partout dans les médias. Les punaises de lit ne cessent d’occuper l’espace.
Selon l’outil Google Trends, la mention « punaises de lit » a connu un pic de recherche jamais atteint la semaine du 24 septembre. Sur les réseaux sociaux, les vidéos de punaises de lit génèrent presque systématiquement des centaines, voire des milliers de « likes ».
La classe politique s’empare également de cette vague d’inquiétude. Si Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a déclaré que les punaises de lit n’étaient pas « un motif de panique générale », le parti présidentiel envisage malgré tout de légiférer sur le sujet.
« On fait peur »
Jonathan Sercer, professionnel du secteur, est agacé « par la surmédiatisation des punaises de lit ». Il estime que les « médias en font beaucoup trop ». « Les punaises de lit sont présentes depuis des années. Que ce soit dans les cinémas ou encore dans les théâtres. Même dans les transports, il y en avait », relate le responsable de la société NGAN, spécialisée dans la lutte contre les nuisibles.
Un avis qu’un de ses confrères partage également. Selon lui, « les personnes qui nous gouvernent sont incompétentes et n’ont pas correctement pris connaissance du sujet ». « Aujourd’hui, on fait peur au lieu de calmer et de faire de la prévention », fustige-t-il.
Un emballement également constaté par certains Français que nous avons interrogés en région parisienne. Selon Laure, « on s’est beaucoup alarmé ». Cette blonde trentenaire estime que « ça pourrait devenir une urgence sanitaire si cela prend de l’ampleur », avant de tempérer : « Je ne suis pas sûre qu’on en soit là. Si c’était le cas, je pense qu’il y aurait plus de mesures prises ».
Gérard* n’est pas de cet avis. « Nous n’en faisons pas trop. Il faut faire attention, notamment pour les enfants qui pourraient considérer ça comme des petites bêtes et les manger », estime le monsieur aux cheveux blancs. Jonathan* a …
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