Depuis la rentrée 2023, les établissements scolaires font régulièrement face à des alertes à la bombe. Des menaces qui se sont généralisées depuis l’attentat du 13 octobre dernier, où un professeur de lettres avait été tué dans l’enceinte de la cité scolaire où il exerçait. Une vague d’alerte qui provoque une « désorganisation » selon Frédéric Péchenard, ancien directeur de la police nationale.
Remy Savarit
20 octobre 2023 à 17:08
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Quatorze aéroports français menacés ce vendredi 20 octobre. Onze, jeudi 19 octobre, et pas moins de dix-sept, la veille, dont quinze évacuations. Mercredi 18 octobre, ces évacuations ont entraîné « de très nombreux retards » et l’annulation « de 130 vols » selon le ministre des Transports, Clément Beaune.
Sur X, le ministre est même allé plus loin en écrivant qu’une « plainte avait été déposée pour chaque menace ». S’il « n’est pas capable de chiffrer ces coûts », Frédéric Péchenard, ancien directeur de la police nationale, estime qu’il s’agit d’un « coût symbolique ». Il évoque également le fait que « tout d’un coup, la machine économique ne fonctionne plus ou fonctionne mal ». À l’image du musée du Louvre, qui va voir des touristes « ne pas rentrer » en raison de ces évacuations forcées, explique celui qui est aujourd’hui élu Les Républicains.
Ces alertes à la bombe créent également, selon lui, « une désorganisation de tous les services ». Frédéric Péchenard prend notamment l’exemple des aéroports : « On doit le faire évacuer, ça veut donc dire qu’il y a des gens qui vont rater leur avion. Mais ça veut également dire que des avions vont être détournés vers d’autres aéroports. »
L’ancien directeur de la police nationale, explique également « que tout cela implique une surexploitation des services de police ». « Les policiers vont intervenir pour sécuriser les lieux. Ensuite, ce sera autour des démineurs » explique Frédéric Péchenard. Si la police nationale a son propre service de déminage, Île-de-France Mobilités possède également une équipe pour intervenir dans les transports en commun.
168 établissements menacés depuis la rentrée
L’actuel élu LR, dénonce également le fait que « cela empêche les forces de l’ordre de travailler à autre chose. » Les jours qui ont suivi le passage de la France en alerte « urgence attentat », les alertes à la bombe se sont succédées. En une semaine, le château de Versailles en a été victime cinq fois. Le musée du Louvre a lui aussi dû …
Remy Savarit
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 11 mois
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0
étonnant, les lanceurs d'alertes à la bombe ne sont pas recherchés, mis en examen, poursuivis, comme si le gouvenement s'en fichait
philippe paternot
Il y a 11 mois
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étonnant, les lanceurs d'alertes à la bombe ne sont pas recherchés, mis en examen, poursuivis, comme si le gouvenement s'en fichait