Société

Pagaille générale face aux alertes à la bombe

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Quatorze aéroports français menacés ce vendredi 20 octobre. Onze, jeudi 19 octobre, et pas moins de dix-sept, la veille, dont quinze évacuations. Mercredi 18 octobre, ces évacuations ont entraîné « de très nombreux retards » et l’annulation « de 130 vols » selon le ministre des Transports, Clément Beaune. 

Sur X, le ministre est même allé plus loin en écrivant qu’une « plainte avait été déposée pour chaque menace ». S’il « n’est pas capable de chiffrer ces coûts », Frédéric Péchenard, ancien directeur de la police nationale, estime qu’il s’agit d’un « coût symbolique ». Il évoque également le fait que « tout d’un coup, la machine économique ne fonctionne plus ou fonctionne mal ». À l’image du musée du Louvre, qui va voir des touristes « ne pas rentrer » en raison de ces évacuations forcées, explique celui qui est aujourd’hui élu Les Républicains. 

Ces alertes à la bombe créent également, selon lui, « une désorganisation de tous les services ». Frédéric Péchenard prend notamment l’exemple des aéroports : « On doit le faire évacuer, ça veut donc dire qu’il y a des gens qui vont rater leur avion. Mais ça veut également dire que des avions vont être détournés vers d’autres aéroports. »

L’ancien directeur de la police nationale, explique également « que tout cela implique une surexploitation des services de police ». « Les policiers vont intervenir pour sécuriser les lieux. Ensuite, ce sera autour des démineurs » explique Frédéric Péchenard. Si la police nationale a son propre service de déminage, Île-de-France Mobilités possède également une équipe pour intervenir dans les transports en commun. 

168 établissements menacés depuis la rentrée


L’actuel élu LR, dénonce également le fait que « cela empêche les forces de l’ordre de travailler à autre chose. » Les jours qui ont suivi le passage de la France en alerte « urgence attentat », les alertes à la bombe se sont succédées. En une semaine, le château de Versailles en a été victime cinq fois. Le musée du Louvre a lui aussi dû …

Remy Savarit

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Commentaires

philippe paternot

Il y a 1 mois

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étonnant, les lanceurs d'alertes à la bombe ne sont pas recherchés, mis en examen, poursuivis, comme si le gouvenement s'en fichait

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