OTAN : le Président de la République de Roumanie candidat au secrétariat général
Klaus Iohannis dans le bureau de Donald Trump à Washington en 2019
Sa candidature n’est pas une surprise, car elle bruissait ces derniers mois dans les milieux diplomatiques européens. Le président en exercice de la République de Roumanie, Klaus Iohannis, 64 ans, est candidat à la succession du norvégien Jens Stoltenberg comme secrétaire général de l’OTAN.
Jérôme Besnard
13 mars 2024 à 17:38
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Présidant aux destinées de la Roumanie depuis dix ans, ce libéral, ancien maire de la ville de Sibiu et ancien dirigeant du Parti National Libéral (organisation membre du Parti Populaire Européen), est issu de la minorité saxonne germanophone présente dans les Carpates depuis le Moyen-Age. Il est donc de confession luthérienne tandis que sa femme, Carmen Lazurca est membre de l’église gréco-catholique roumaine. Une situation ethnico-religieuse qui mérite d’être signalée dans un pays très majoritairement orthodoxe et à la population volontiers nationaliste. Notons que Klaus Iohannis, réélu au suffrage universel en 2019 pour un mandat de cinq ans jouit d’une popularité certaine en Roumanie.
Une candidature aux multiples atouts
Depuis la chute du dictateur Nicolas Ceausescu en 1989, la Roumanie oscille entre une droite souvent liée aux milieux atlantistes proche des États-Unis et une gauche héritière du Parti communiste roumain. Pays de 20 millions d'habitants, autrefois frontalier de l’URSS et contrôlée par les communistes, puis leurs héritiers, de 1945 au milieu des années 1990, elle est aujourd’hui un point d’appui essentiel sur le flanc est de l’Europe pour l’OTAN. Elle est frontalière de la République de Moldavie, roumanophone mais où l’influence russe est importante. Moscou soutient en Moldavie la république autonome de Transnistrie qui n’est pas reconnue par le reste de la communauté internationale. Des troupes russes sont toujours stationnées en Transnistrie.
Depuis février 2022 et le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie, la France et d’autres pays européens (la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et le Portugal) stationnent des troupes et procèdent à des manœuvres terrestres en Roumanie en collaboration étroite avec l’armée roumain dans le cadre de la Mission Aigle, sous l’égide de l’OTAN. La France possède des intérêts économiques importants dans le pays où la Société générale, Orange ou Renault-Dacia sont bien implantés.
Pour toutes ces …
Jérôme Besnard
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