Enquêtes

Obus nord-coréens sur front ukrainien : le cadeau de Kim à Poutine

La lecture des articles est réservée aux abonnés

Nous sommes au mois de janvier 2024, au cœur de la ville de Soledar, disputée par les deux armées en présence. Les journalistes d’OMERTA présents sur place observent une position d’artillerie russe. Régis Le Sommier est alors l’objet d’une confidence de la part d’un officier russe : « Le chef des artilleurs m’apprend que les obus tirés ce soir sont de fabrication nord-coréenne. » Ces livraisons d’obus venues de Corée du Nord, beaucoup en avaient parlé après la visite du dictateur communiste Kim Jong-un à Moscou au mois de septembre 2023. Mais aucun journaliste occidental ne les avait vues. 

Ces munitions nord-coréennes, qu’OMERTA a pu photographier en exclusivité, ce sont des obus de 152 mm, « le calibre qui manque cruellement en ce moment aux Ukrainiens », explique Régis Le Sommier. En France, le 152 mm fut longtemps un calibre apprécié d’artillerie de marine. En Russie, il s’agit d’un calibre d’artillerie lourde, souvent autoportée, très apprécié et utilisé, directement hérité de la période soviétique. 

En face, l’armée ukrainienne semble bien avoir souffert d’un défaut d’approvisionnement de munitions correspondant dans ce calibre. L’avenir dira donc si le « coup de pouce » de Kim Jong-un a contribué au succès des troupes russes sur le front ukrainien.

Jacques Cognerais

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

philippe paternot

Il y a 1 mois

Signaler

0

le hachoir à viande continuera, merci macron, l'ue, l'otan,

À lire

Portugal 1974-2024 : Pour comprendre la Révolution des œillets

Il y a 50 ans jour pour jour, les « capitaines d’avril » renversaient pacifiquement la dictature éculée de Marcelo Caetano sur fond d’une interminable guerre de décolonisation. Au-delà de la question du retour festif de la démocratie dans ce pays, cet évènement doit s’analyser en considérant le sens particulier que revêt l’Histoire dans cette ancienne puissance maritime européenne.

[Analyse] États-Unis : le Congrès va débloquer 61 milliards de dollars pour l’Ukraine

La Chambre des représentants des États-Unis a dégagé une majorité pour voter 61 milliards pour l’Ukraine, 13 milliards pour Israël et 8 milliards pour Taïwan. Zelensky et Netanyahu se félicitent de cette décision qui financera, non sans arrière-pensées, leurs opérations militaires mais également le complexe militaro-industriel américain.

[Éditorial] Nouvelle-Calédonie : le dégel du corps électoral s’impose

Après trois échecs référendaires, les indépendantistes kanaks, soutenus et encouragés par des puissances étrangères, tentent de s’opposer au dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Un jusqu’au boutisme qui s’oppose à la volonté de la majorité des Néo-Calédoniens, soucieux de perpétuer les liens tissés depuis 1853 dans le respect des traditions de cet archipel du Pacifique.

Jeux Olympiques : une douche froide pour les hôtels parisiens

La période des Jeux Olympiques était censée être synonyme de franc succès pour les hôtels. A 120 jours de l’événement de l’année, de nombreuses chambres restent encore inoccupées pour l’occasion. Des prix exorbitants semblent freiner les clients. Les hôtels enclenchent la marche arrière et commencent à baisser leur prix.

CETA : le point sur ce dossier après le rejet du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada par le Sénat français

Le gouvernement français est gêné aux entournures par le rejet au Sénat du traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, déjà entré provisoirement en vigueur et ratifié par l’ancienne Assemblée nationale. Une initiative communiste qui risque fort de revenir en débat fin mai à l’Assemblée nationale par le biais d’une niche parlementaire.

À Voir

Débat entre Régis Le Sommier et BHL