Nouvelle-Calédonie : le gouvernement français peine à rétablir l’ordre
Vue sur Nouméa. Photo : Mickaël T. CC BY 2.0
Alors que deux morts et des centaines de blessés déjà à déplorer et que certains quartiers de Nouméa sont livrés depuis deux nuits à l’incendie et au pillage, les pouvoirs publics français se révèlent incapables de rétablir l’ordre en Nouvelle-Calédonie.
Jérôme Besnard
15 mai 2024 à 08:34
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Après trois échecs référendaires, les indépendantistes kanaks, soutenus et encouragés en sous-main par certaines puissances étrangères, tentent de s’opposer, y compris par la terreur, au dégel en cours du corps électoral en Nouvelle-Calédonie qui doit être voté par le Congrès réuni à Versailles à une date qui n’est pas encore fixée par l’Élysée. On compte déjà plusieurs dizaines de forces de l’ordre blessés, dont certains ont été agressé à leur domicile, si l’on en croit l’avec Thibault de Montbrial.
Un jusqu’auboutisme kanak qui s’oppose à la volonté démocratique de la majorité des Néo-Calédoniens de voir ces îles demeurer sous pavillon français, soucieux qu’ils sont de perpétuer les liens tissés avec la métropole depuis 1853, dans le respect des traditions de cet archipel du Pacifique de 270 000 habitants.
Nécessaire dégel du corps électoral
Les partisans de l’indépendance sont très majoritairement des Kanaks, les habitants originels de ces îles, soutenus par la gauche française qui prône l’immobilisme. De l’autre côté, les partisans du maintien des liens avec la France se recrutent principalement parmi les Caldoches, de souche européenne, et les Wallisiens venus de l’archipel voisin de Wallis-et-Futuna.
Le corps électoral de l’île est gelé depuis 1998, ce qui signifie que les citoyens français majeurs arrivés après cette date ne pouvaient s’inscrire sur les listes électorales pour les référendums locaux et les élections provinciales. Ce fut la règle pour les référendums de 2018, 2020 et 2021 (ce dernier boycotté par les indépendantistes). Afin de respecter le principe d’égalité des citoyens, l’État souhaite désormais fixer une simple obligation de dix ans de résidence pour obtenir le droit vote lors de ce type de scrutins.
Si Édouard Philippe a bien géré le dossier néo-calédonien du temps où il était à Premier ministre, on ne peut pas en dire autant d’Élisabeth Borne et de son gouvernement sous lequel la majorité présidentielle s’est fracassée aux élections …
Jérôme Besnard
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 2 mois
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ah bon, macron savait il que le caillou était français? il a laissé l'affaire pourir sans prendre la peine d'écouter les gens du lieu
philippe paternot
Il y a 2 mois
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ah bon, macron savait il que le caillou était français? il a laissé l'affaire pourir sans prendre la peine d'écouter les gens du lieu