Le directeur des affaires politiques de la CEDEAO s'adresse à l'assemblée lors d'une réunion politique pour marquer le 40e anniversaire (1975-2015) de la CEDEAO
Avec le putsch militaire du 26 juillet au Niger, c’est l’avenir du pays qui est en jeu. La place de la France en Afrique s’y joue aussi, et plus largement la raison d’être même de la CEDEAO, qui a déjà connu trois coups d’État parmi ses membres depuis 2020. Celle-ci a menacé d’une intervention. Alors que le monde retient son souffle, voici ce qui peut se produire.
Régis Le Sommier
10 août 2023 à 16:39
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Une nouvelle réunion extraordinaire de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) se tient ce 10 août à Abuja au Nigéria. La première avait eu lieu le 30 juillet, juste après la prise de pouvoir du général Tiani. Elle n’avait pas permis de dégager une action commune en dehors de la condamnation du putsch au Niger, et encore à l’exception des trois États que sont le Mali, le Burkina Faso et la Guinée (eux-mêmes l’objet depuis 2020 de putschs militaires). Le bras de fer entre la junte et la communauté internationale continue. À ce stade, il existe trois scénarios possibles.
Premier cas de figure, les négociations aboutissent et on parvient à un retour au pouvoir du président Bazoum, avec des arrangements concernant l’avenir des putschistes. Cette hypothèse est toujours d’actualité. Elle est soutenue par Paris et la CEDEAO. Cependant, les relations entre Paris et Niamey se sont nettement dégradées ces dernières heures. Les militaires au pouvoir à Niamey ont accusé les Français d’avoir « libéré des djihadistes » et « violé l’espace aérien du Niger ». Paris a démenti.
L’ex-président Bazoum a toujours des partisans au Niger. Il faut rappeler qu’il a été démocratiquement élu. Les putschistes ont cependant surpris par leur capacité de leur côté à mobiliser des foules conséquentes dans la capitale pour manifester, devant l’ambassade de France notamment, mais également dans le stade de Niamey. Autre mauvais présage, une délégation de la CEDEAO n’a pu se rendre à Niamey. Sa mission a été annulée par les militaires pour des raisons de « sécurité » et face à la « colère » des « populations ».
Le spectre de l’intervention armée
Autre hypothèse : lesnégociations échouent, la CEDEAO se lance dans une intervention militaire pour remettre Bazoum au pouvoir. D’ores et déjà, l’opération semble difficile. À la différence de Bamako au Mali, le palais présidentiel où se trouvent les putschistes et la résidence où ils maintiennent assigné à résidence Mohamed …
Régis Le Sommier
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 1 mois
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1
l'armée française doit être rapatriée d'urgence; que les sahéliens se défendent tous seuls, comme des grands, 59 de nos pioupiou morts pour rien, ça suffit
philippe paternot
Il y a 1 mois
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1
l'armée française doit être rapatriée d'urgence; que les sahéliens se défendent tous seuls, comme des grands, 59 de nos pioupiou morts pour rien, ça suffit