Israël se trouve de plus en plus isolé sur la scène internationale. Bahreïn et la Bolivie ont été jusqu’à remettre en cause leurs liens diplomatiques avec Tel-Aviv.
Jérôme Besnard
2 novembre 2023 à 17:32
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Les accords d’Abraham en ont pris un sérieux coup. Le monde arabe n’est plus à l’heure du rapprochement avec Israël. Bahreïn, seul État chiite à entretenir des relations diplomatiques avec Israël, a annoncé ce 2 novembre mettre fin à ses relations économiques avec l’État hébreu et a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. Le 15 septembre 2020, pourtant, Bahreïn et les Émirats Arabes Unis avaient signé des accords historiques à Washington, négociés par l’Administration Trump. Un traité rejoint depuis par le Maroc et le Soudan. La Jordanie, de son côté, a rappelé le 1er novembre son ambassadeur à Tel-Aviv pour consultations.
Par ailleurs, Israël a rapatrié ses diplomates en poste en Turquie, autant pour assurer leur sécurité que pour dénoncer les récents discours du président Recep Tayyip Erdogan, hostiles à l’opération antiterroriste menée dans la bande de Gaza. En Tunisie, un projet de loi souhaite criminaliser tout rapport d’un Tunisien avec Israël. Il témoigne de la hausse des tensions entre Tunis et Tel-Aviv et de l’alignement de la politique tunisienne sur celle de l’Algérie, traditionnellement hostile à Israël.
Seul le soutien des États-Unis compte pour Israël
En Amérique du Sud, la situation militaire et humanitaire à Gaza fait également réagir. La Bolivie du président anti-impérialiste Luis Arce a ainsi mis fin à ses relations diplomatiques avec Israël le 31 octobre, s’attirant les foudres du pouvoir israélien et les félicitations du Hamas. Les relations diplomatiques entre les deux pays avaient déjà été rompues entre 2009 et 2019 par le pouvoir bolivien. Dans le même temps, le 1er novembre, le Chili et la Colombie ont rappelé leurs ambassadeurs à Tel-Aviv.
Ces mauvaises nouvelles diplomatiques pour Israël ne semblent pourtant pas en mesure de faire évoluer le déroulement des représailles contre le Hamas, responsables de la mort de nombreuses victimes civiles palestiniennes, et la bande de Gaza en général. Seule la position des États-Unis compte en effet aux …
Jérôme Besnard
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