Michel Barnier face au dossier brûlant de la Nouvelle-Calédonie
Vue sur Nouméa. Photo : Mickaël T. CC BY 2.0
La mort de deux nouvelles personnes a entraîné un regain des tensions en Nouvelle-Calédonie. Sur l’île, les mesures de sécurité ont été renforcées. Alors que le nouveau gouvernement n’a pas encore été nommé, le futur ministre des Outre-mer aura un rôle important au sein du futur gouvernement.
Rémy Savarit
20 septembre 2024 à 13:35
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La nuit de jeudi à vendredi a été le théâtre de nouvelles tensions en Nouvelle-Calédonie. Cela fait suite à la mort de deux kanaks de 29 et 30 ans, après l’intervention des forces de l’ordre la veille dans l’agglomération de Nouméa.
En conférence de presse, le général Nicolas Mattéos, commandant de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie, a fait état d’une “nuit relativement agitée”. “Cela tranchait un peu avec la sérénité qui présidait aux nuits depuis quelques semaines” a-t-il ajouté.
Malgré cela, les derniers événements ne seraient en rien comparables avec ceux survenus au début des émeutes le 13 mai dernier, qui ont entraîné le décès de 13 personnes, dont deux gendarmes. “Nous avons enregistré une diminution très nette de la mobilisation” estime le commandant de gendarmerie, mettant cela en corrélation avec les (environ) 2 500 interpellations réalisées par les forces de l’ordre.
Ce regain de tension, pourrait-il entraîner une nouvelle vague de violence dans l’archipel ? Selon les représentants des forces de sécurité intérieures, des personnes ont tenté de mettre en place de nouveaux barrages à l'aide de végétaux et de déchets, tandis que les gendarmes ont été victimes de quelques jets de pierre et de cocktails Molotov. Un musée a aussi dû faire face à un début d’incendie, un transformateur électrique a explosé et une case dans la commune de Bourail a été détruite par un feu.
À compter de ce samedi, les mesures de sécurité vont être renforcées sur l’île. Le couvre-feu a été étendu de 18 heures à 6 heures, la vente d’alcool est toujours interdite et 6 000 forces de l’ordre vont être déployées jusqu’à mardi, jour de la fête de la citoyenneté, qui marque la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France.
Une coûteuse mais indispensable reconstruction
Le dossier néo-calédonien fera donc partie de l’une des priorités du gouvernement Barnier. Avant la crise, l’archipel comptait 2 400 chômeurs, alors qu’aujourd’hui, les différents dispositifs de chômage …
Rémy Savarit
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