Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du quotidien "Le Monde" et président de "Mediapart"
S’il vient d’annoncer abandonner la présidence de Mediapart qu’il a cofondé en 2008, l’ancien directeur gauchiste de la rédaction du Monde, grand chasseurs de scandales touchant les personnalités politiques, n’entend pas pour autant se retirer de la vie journalistique française.
Jérôme Besnard
13 février 2024 à 17:17
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Agé de 71 ans, le cofondateur de Mediapart a annoncé se retirer de la présidence du média d’investigation de gauche créé en 2008, et ce à compter du 14 mars 2024. Figure du « trotskisme culturel » selon ses propres dire, il adhère à une vision du monde marxiste, révolutionnaire et tiers-mondiste. Malgré l’annonce de mise en retrait, il a annoncé souhaiter poursuivre sa collaboration journalistique à Mediapart.
Militant à la Ligue communiste révolutionnaire sous le pseudonyme de Joseph Krasny de 1970 à 1975, il signe en 1972 un texte de soutien au commando palestinien Septembre Noir, coupable d’assassinat d’athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich, écrit qu’il récusera par la suite.
Edwy Plenel commence sa carrière de journaliste à Rouge l’organe de la LCR avant d’intégrer la rédaction du quotidien LeMonde en 1980 après un court passage au Matin de Paris. Il y est spécialiste des questions d’éducation avant de se passionner pour l’univers de la police. Hostile à François Mitterrand, il révèle nombre d’affaires relatives à l’entourage de ce Président de la République.
Révélateur de scandales
De 1996 à novembre 2004, sous la présidence de Jacques Chirac, il est directeur de la rédaction du Monde avant d’être contraint à la démission, notamment du fait de la publication de La face cachée du Monde des journaliste Pierre Péan (1938-2019), venu de la droite indépendante et gaulliste et Philippe Cohen (1953-2013), lui aussi passé par la LCR avant d’en être exclu.
Mediapart a joué un rôle important dans les affaires Woerth-Bettencourt (2010), Sarkozy-Kadhafi (2012), Cahuzac (2012-2013) ou Benalla en 2018-2019. On peut considérer que Mediapart et Edwy Plenel sont, outre de celle de Jérôme Cahuzac, à l’origine des démissions de Michèle Alliot-Marie en 2017, François de Rugy en 2019 et de Denis Baupin en 2017. Force est donc de constater que ces cibles sont autant issue de l’ancien RPR, que du Parti socialiste et des Verts.
On se souviendra longtemps de l’attaque de …
Jérôme Besnard
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