L'orientation pro-ukrainienne de la nouvelle Commission européenne
À gauche, Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne. À droite, Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine.
C'est historique. Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, a inauguré un poste inédit à Bruxelles dont l’ambition est de développer une UE de la Défense. La nomination d'Andrius Kubilius, ancien Premier ministre lituanien, à ce poste est officielle depuis mardi 17 septembre et survient quelques mois seulement après la nomination de l’ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas au poste de chef de la diplomatie européenne.
Clara Pollet
19 septembre 2024 à 08:40
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La nouvelle Commission européenne envoie un signal clair à travers la nomination de ces deux personnalités politiques à des postes stratégiques, fervents défenseurs d’un appui renforcé à l’Ukraine en guerre, à la tête de la politique étrangère et de la défense de l'UE. Alors même qu’il n’existe ni armée, ni ministre de la Défense au sein de l’UE, Bruxelles s’implique de plus en plus dans les industries de défense. Ursula von der Leyen, qui a fait du renforcement de la défense européenne une priorité de son mandat, a estimé à environ 500 milliards d’euros les besoins de financement nécessaires pour renforcer la défense européenne sur une période de dix ans.
Parcours politique et défense de l’Ukraine
Kaja Kallas, avocate de formation et fille de l'ex-Premier ministre Siim Kallas, a rapidement fait son entrée dans l’échiquier politique estonien. Après un passage au Parlement estonien, le Riigikogu, elle entre sur la scène européenne en devenant députée, avant de revenir en 2021 comme Première ministre. Kaja Kallas, tout au long de son mandat, incarne une figure anti-russe, au point d'attirer sur elle un avis de recherche pour son opposition au Kremlin. Elle soutient l'Ukraine, prônant non seulement une aide militaire, mais aussi l'intégration du pays au sein de l'OTAN.
Andrius Kubilius, ancien Premier ministre lituanien, est déjà connu de la scène politique européenne, à travers son rôle de rapporteur permanent sur la Russie et co-fondateur du réseau "United for Ukraine".
«Nous n'investissons pas suffisamment dans la sécurité de l'Ukraine et dans notre propre défense», a annoncé Andrius Kubilius, avant même que sa nomination ne soit annoncée par Ursula von der Leyen. Le ton est donné par le commissaire à la Défense : l'Ukraine sera, comme pour Kaja Kallas, l'une de ses priorités.
Clara Pollet
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