Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah
Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, mouvement politico-militaire chiite libanais, est mort ce vendredi 27 septembre, dans les bombardements israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth. L’annonce de sa disparition est vécue comme une libération pour certains, est vécu comme un véritable drame pour de nombreux Libanais, notamment dans le Sud Liban ou à Dahieh.
Julie Péron
30 septembre 2024 à 22:00
L'indignation de la mort d'Hassan Nasrallah ne s'arrête pas aux frontières du Liban. Il personnifiait la force du Hezbollah, cette armée libanaise officieuse, qui a su imposer son aura sur un Liban meurtri, à la sortie de la guerre civile et des occupations syriennes et israéliennes. Le Hezbollah de Nasrallah qui a su s'imposer dans la région comme un acteur de premier plan, capable de se projeter militairement et de négocier, à parité, avec des États. Hassan Nasrallah a su unifier derrière le label "Hezbollah" des chiites, mais plus étonnamment, des chrétiens, et même certains sunnites.
Un soutien, que nous avons pu constater il y a un an de cela, lorsque notre équipe a sillonné le Liban, de Dahieh à la Becka, en passant par Mleeta au sud Liban. Nous avions rencontré de fervents partisans d'Hassan Nasrallah, chiites, sunnites, mais aussi chrétiens maronites, afin d'expliquer et de comprendre l'histoire contemporaine du parti chiite libanais. L’intégralité du documentaire est disponible sur notre application https://www.omertamedia.fr/movies-home/.
Mais qui était Hassan Nasrallah ?
Issu d’une famille chiite modeste, Hassan Nasrallah est né le 31 août 1960 dans le quartier de la Quarantaine, au nord de Beyrouth. Là-bas, il vit avec des chiites venus du Sud-Liban, des réfugiés palestiniens, des
Kurdes, des Arméniens, ... Dans ce bidonville aux portes de la capitale, c'est toute la diversité religieuse et ethnique du Liban que le futur leader du Hezbollah côtoie. C'est seul qu'il s'initiera au principe religieux du chiisme, sa famille n'étant pas particulièrement pratiquante. En 1974, alors que le Liban est empêtré dans une guerre civile intracommunautaire, il est contraint de fuir sa région natale et son bidonville, qui sera détruit. Avec ses proches, il rejoint la région natale de son père, à Bazourié, au Sud-Liban. Une région qu'il quittera à ses 16 ans pour rejoindre Najaf, en Irak, une ville sainte chiite où il poursuivra des études de théologie. Là-bas, son …
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