Géopolitique
Liban : Emmanuel Macron dit espérer éviter la guerre avec Israël
Dans une courte intervention vidéo postée sur les réseaux sociaux le jeudi 19 septembre au soir, Emmanuel Macron s’est adressé au peuple libanais en déclarant avoir dialogué avec les Israéliens et les Iraniens après les explosions mortelles des milliers de bipeurs et talkies-walkies des militants du Hezbollah.
Jérôme Besnard
20 septembre 2024 à 13:25
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Les Libanais se souviennent, non sans amertume, de la venu d’Emmanuel macron à Beyrouth le 6 août 2020. Se drapant de la protection multiséculaire offerte par la France aux Libanais, vue historiquement, à l’époque de l’empire Ottoman, comme étant essentiellement la communauté maronite, Emmanuel Macron avait promis que la France aiderait le pays à se relever de la terrible explosion qui ravagea alors le port de Beyrouth après l’explosion deux jours auparavant d’un hangar abritant un stock de nitrate d’ammonium causant 235 morts et 6 500 blessés.
Pour autant la France d’Emmanuel macron n’a pu et n’a su ni répondre au défi causé par une crise économique majeure frappant le Liban, avec une inflation record, ni obtenir l’élection d’un nouveau Président de la République pour succéder au général Michel Aoun, chrétien devenu allié des Syriens, dont le mandat s’est achevé légalement le 30 octobre 2022. Rappelons qu’au Liban, constitutionnellement, le Président doit être chrétien, le Premier ministre musulman sunnite et le Président de l’Assemblée nationale chiite.
« Le chagrin et la peur »
Dans son allocution depuis l’Élysée, sur fond de drapeau libanais faisant pendant derrière lui à ceux de la France et de l’Union européenne, Emmanuel Macron, rappelant l’ « histoire commune » des deux pays, a évoqué le « chagrin et la peur » après les trois dizaines de morts et les milliers de blessés causés par l’explosion des moyens de communication du Hezbollah, très probablement orchestrée par les Israéliens qui se gardent bien pour autant de revendiquer la chose. Le Président de la République a également exhortant Israël et l’Iran à renoncer à une guerre qu’il estime « imminente ».
Interrogé par nos soins, un cadre maronite modéré, et comme tel assez défavorable par nature à la politique du Hezbollah, parti soutenant la cause palestinienne, qualifie cette intervention présidentielle de « délirante » avant d’ajouter, assumant un certain franc-parler : « C’est limite s’il n’allait pas …
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