Politique
L’étrange trajectoire de Bruno Retailleau
La charge est venue du député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy sur les ondes d’Europe 1 : « J’alerte ceux qui nous écoutent. Bruno Retailleau, a toujours trahi, dans ses actes, ses familles politiques. Il a toujours été planqué dans les moments difficiles politiquement. » Bruno Retailleau, jusqu’alors président du groupe LR au Sénat, est enfin devenu ministre à 63 ans : il détient désormais les clefs du puissant ministère de l’Intérieur où il succède à Gérald Darmanin.
Antoine Ciney
26 septembre 2024 à 15:00
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
Clémenceau comme modèle
Lors de la passation de pouvoirs entre les deux hommes, place Beauvau, Bruno Retailleau s’est revendiqué de l’héritage d’un « bleu » de Vendée, le républicain radical-socialiste Georges Clémenceau, fossoyeur de la double-monarchie austro-hongroise. Pourtant, il a bien fêtait biberonné à la politique par un « blanc » de Vendée, Philippe de Villiers, le créateur génial du Puy-du-Fou et de Radio-Alouette. Retailleau a été cascadeur, à cheval pour les premiers spectacles du Puy-du-Fou, au début des années 1980.
En 1988, il est élu conseiller général du canton de Mortagne-sur-Sèvre. Il siégera sans discontinuer au sein du Conseil général du département de la Vendée jusqu’en 2015. En 1994, il est élu député de la Vendée sous l’étiquette du Mouvement pour la France (MPF) que vient de lancer Philippe de Villiers dans la foulée de son départ du Parti républicain et de son combat contre la ratification du Traité de Maastricht en 1992. Après dix années à l’Assemblée nationale, il entre au Sénat en 2004 et y siège donc depuis vingt ans.
De Villiers à Fillon
Après Philippe de Villiers, le deuxième homme politique comptera sera, à partir de 1998, François Fillon. En 2009, Premier ministre, ce dernier lui propose d’intégrer son gouvernement comme secrétaire d’État en charge du numérique. Cela provoque la fureur de Philippe de Villiers, alors concentré sur les élections européennes. C’est donc contre la volonté de Villiers qu’il s’empare de la présidence du conseil départemental de la Vendée …
philippe paternot
Il y a 1 semaines
Signaler
0
on verra bientot s'il est efficace ! ou non...
Christian LIAUDET
Il y a 1 semaines
Signaler
0
Pardon, mais je ne vois pas bien quel est l'argument...