Géopolitique

L’espace Schengen s’agrandit

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Créé le 26 mars 1995 par la France, l’Allemagne et les trois États du Bénélux, l’espace Schengen, qui tire son nom d’accords internationaux signés dans un village du Luxembourg, comptait jusqu’ici 26 pays membres. Il permet, sauf exceptions temporaires ou locales, de circuler en son sein sans faire l’objet d’un contrôle systématique aux frontières intérieures. Trois États de l’Union européenne étaient candidats à leur intégration : la Bulgarie, la Croatie et la Roumanie. Mais un droit de veto est accordé à chacun des pays membres quant à l’ouverture de l’espace Schengen à de nouvelles adhésions. C’est ainsi que l’Autriche s’est opposée le jeudi 8 décembre, lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE à Bruxelles, à l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie. Les Pays-Bas ont pour leur part fait obstacle à l’intégration de la seule Bulgarie.  
La Croatie, petit pays de 3,9 millions d’habitants, rejoindra donc seule l’espace Schengen (fort de 400 millions d’habitants) au 1er janvier 2023, tout comme elle rejoindra à cette date la zone euro. Le veto de l’Autriche à l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie provient avant tout de la forte hausse de demande d’asile auquel ce pays doit faire face ces derniers mois.  

Idéologie « sans-frontiériste »  
La présidente maltaise du Parlement européen, Roberta Metsola s’est dit « très déçue » que la porte soit fermée par Vienne au nez de Bucarest et Sofia. En attendant un repêchage des deux recalés à court ou moyen terme, l’entrée de la Croatie dans l’espace Schengen le mois prochain va supprimer les longues files de voitures à ses frontières avec la Hongrie et la Slovénie. Elles subsisteront entre la Hongrie et la Roumanie d’une part, et entre la Grèce et la Bulgarie d’autre part. 
Rappelons qu’au-delà du côté « pratique » de la suspension des contrôles aux frontières, l’effacement de celles-ci fait partie intégrante de l’imaginaire fédéraliste « sans-frontiériste » toujours dominant au sein des institutions de …

Jérôme Besnard

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Commentaires

Philippe Châtenet

Il y a 1 ans

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Bonjour. Petite coquille, me semble-t-il : j'imagine qu'il s'agit du 1er janvier 2023 et non pas 2022 pour ce qui est de l'adhésion de la Croatie. Bien Cdlt. Philippe.

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