Géopolitique
Les retombées de la visite d’Emmanuel Macron en Serbie
Notre consultant spécialiste des Balkans, Paul Antoine, livre son analyse sur les conséquences de la visite du président de la République française à Belgrade. Il y fut surtout question de vente d’avions de combats mais d’autres perspectives d’échanges commerciaux se profilent.
Paul Antoine
1 septembre 2024 à 22:00
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Le président français Emmanuel Macron revient d'un voyage de deux jours en Serbie où il a concrétisé la vente de douze avions de combat Rafale pour un coût de trois milliards d'euros.
Ce contrat important pour la Serbie comme pour la France est déjà critiqué dans la plupart des médias français. Il semble que le fait de vendre des armes à un pays démocratique comme la Serbie gêne ces journalistes qui préféraient sûrement le temps ou la France livrait des armes aux terroristes albanais de l'UCK au Kosovo.
Ce contrat d'armement est important car il répond à un double enjeu, au minimum. Premièrement, alors que la commercialisation des Rafale était au point mort, et dans un contexte toujours plus difficile pour la vente d'armements, il est toujours positif de voir la haute technologie française choisie plutôt que celle de nos concurrents.
Deuxièmement, du point de vue serbe, il faut noter que c'est la première fois que la Serbie héritière de la Yougoslavie socialiste achète du matériel militaire de haute technologie en dehors de ses alliés habituels que sont la Russie, la Biélorussie et la Chine. Les neuf Mig 29 de l'armée serbe provenaient déjà des stocks biélorusses.
Ce contrat important pour la Serbie comme pour la France est déjà critiqué dans la plupart des médias français. Il semble que le fait de vendre des armes à un pays démocratique comme la Serbie gêne ces journalistes qui préféraient sûrement le temps ou la France livrait des armes aux terroristes albanais de l'UCK au Kosovo.
Ce contrat d'armement est important car il répond à un double enjeu, au minimum. Premièrement, alors que la commercialisation des Rafale était au point mort, et dans un contexte toujours plus difficile pour la vente d'armements, il est toujours positif de voir la haute technologie française choisie plutôt que celle de nos concurrents.
Deuxièmement, du point de vue serbe, il faut noter que c'est la première fois que la Serbie héritière de la Yougoslavie socialiste achète du matériel militaire de haute technologie en dehors de ses alliés habituels que sont la Russie, la Biélorussie et la Chine. Les neuf Mig 29 de l'armée serbe provenaient déjà des stocks biélorusses.
Vers le retour à une coopération militaire franco-serbe
L'achat d'avions n'est pas comparable à celui de matériel terrestre comme des chars ou des blindés légers par exemple. Il faut former les pilotes, les mécaniciens, les copilotes, les mécaniciens armement et toutes les équipes autour. Evidemment, cette formation est longue sur la durée (les pilotes ukrainiens ont été formés en deux ans par la France pour voler sur Mirage) et ne peut être réalisée que par la France. Cela veut donc dire que le gros de l'armée de l'air serbe sera formé à la française et par la France. Des liens militaires étroits vont donc se tisser entre les deux pays.
Il faut espérer que ce ne soit que le début d'une nouvelle ère dans les relations commerciales franco-serbes. C'est le deuxième contrat d'armement : la France a déjà …
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