Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing officiaient tous deux au commissariat de Mantes-La-Jolie. Le 13 juin 2016, Larossi Abbala leur assène des dizaines de coups de couteaux sous les yeux de leur fils de trois ans. Depuis ce jour, la stupéfaction et l’effroi qu’a engendré cette affaire continue de marquer les esprits. Pourquoi les terroriste orientent-ils leurs attaques contre les forces de l’ordre ? Tour d’horizon de ces évènements dramatiques et analyse d’un phénomène en pleine expansion.
Paul Beffroy
11 octobre 2022 à 08:00
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Un récit dramatique
Après sa journée de travail, le commandant de police Salvaing rentre dans son pavillon de Magnanville. A quelques mètres, un homme est dissimulé derrière le portail de l’allée. Brisant la sérénité ambiante, il flanque le gardien de la paix de dizaines de coups de couteau, avant de se retrancher dans la maison où il égorgera Jessica Schneider, policière elle aussi et mère de famille.
Le RAID est immédiatement prévu par le voisinage qui a assisté, horrifié, à la scène. Dans les heures qui suivent, il sera abattu laissant comme seul tribut un enfant de trois ans, estomaqué et raidit par la peur. Cet attentat a alors marqué un point de bascule dans le degré de vulnérabilité des forces de l’ordre.
Une période charnière
L’année 2015 a eu à connaître l’attaque symbolique de la rédaction de Charlie Hebdo du 7 janvier. Elle verra le gardien titulaire Ahmed Merabet et l’adjointe de sécurité Clarissa Jean-Philippe être assassinés respectivement par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly. Abattus quelques jours plus tard dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële, ils laissent derrière eux des familles endeuillées et un pays en proie aux fractures.
Un mois avant les faits, un jeune converti du nom de Bertrand Nzohabonayo blesse grièvement trois policiers dans le commissariat de Joué-lès-Tours. Il avait revendiqué son appartenance au groupe État Islamique quelques jours avant son passage à l’acte. Cette année sera tristement clôturée par Moussa Coulibaly, responsable de l’attaque d’une synagogue à Nice. Trois militaires avaient courageusement maîtriser l’assaillant.
2017, le pic de l’exponentiel
Cette année fut la plus révélatrice de la charge morale et du risque physique permanent que subissent les forces de l’ordre en France. Le 3 février, sur la place du Carrousel du Louvre, deux militaires sont attaqués par un forcené. Un mois plus tard, les mêmes militaires de l’opération Sentinelle se verront confisquer leur arme par un homme qui déclarait …
Paul Beffroy
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Commentaires
Marie Fonteneau
Il y a 4 mois
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0
Enfin les points sur les i !!!!!! Merci, merci, merci !!!!!!
Marie Fonteneau
Il y a 4 mois
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