Les chars occidentaux ne changeront pas le visage de la guerre
OMERTA.
L’annonce de la livraison des chars lourds occidentaux suscite des espoirs. Pourtant, l’affrontement des troupes ukrainiennes et russes ne se résume pas à une concurrence d’équipements : la guerre reste une affaire humaine, où la formation et l’expérience du soldat est la première garantie de sa résilience. Un article, à retrouver dans notre le magazine n°1 d’OMERTA (février - mars - avril 2023), « Ukraine, la vérité qui dérange », disponible sur notre site internet, boutique.omertamedia.fr.
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23 août 2024 à 06:35
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Par la voix du ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kouleba, l’armée ukrainienne a annoncé mardi 31 janvier qu’elle recevra bien « entre 120 et 140 » chars, de conceptions allemandes, britanniques et américaines. La séquence a fait l’objet d’un suivi médiatique nourri côté occidental, qui force à s’interroger : à quel besoin répond la livraison des Léopards 2, des Challenger 2 et des Abrams ?
Sur le front, les Russes ont repris l’initiative militaire. C’est toujours une guerre d’attritions, avec peu de victoires nettes pour Moscou, si ce n’est la prise de Soledar début janvier et quelques avancées territoriales autour de Donetsk. Les chars occidentaux seront-ils suffisants pour inverser la tendance ? Rien n’est moins sûr. Le nombre des appareils, même s’ils sont techniquement supérieurs à ceux des Russes, ne sont pas une garantie. D’une part parce que l’usage des blindés lourds répond à une doctrine d’emploi singulière, le char n’étant utilisable qu’en lien constant avec les autres acteurs que sont l’infanterie mécanisée, le génie, les transmissions... etc. D’autre part, parce que les Léopards 2, les Challenger 2 et les Abrams sont des outils complexes qui nécessitent une formation poussée des équipages. Si la décision de livraison est réellement récente, les observateurs les plus optimistes parlent d’au moins six mois de formation, comme le rap- pelle le magazine spécialisé Raids. Quel sera l’état du front dans six mois ? Enfin, en terme purement matériel, la chaîne logistique d’approvisionnement en pièces de rechange, en carburant et en munitions n’est pas encore établie.
Elle peut s’avérer couteuse pour alimenter un petit nombre d’appaeils. Et si cette chaîne logistique prend pied en Pologne, comme on peut l’entendre dire, à quelle dis- tance l’OTAN se situe-t-elle de la ligne de co-belligérance ?
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