Géopolitique

Le Venezuela lorgne sur les ressources naturelles du Guyana

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D’un côté, on trouve la République bolivarienne du Venezuela du populiste de gauche Nicolas Maduro, 28 millions d’habitants en voie de paupérisation. De l’autre, c’est la République coopérative du Guyana, membre du Commonwealth, 750 000 habitants et 215 000 km2, et son président communiste Irfaan Ali. Jusqu’en 1966, le Guyana était une colonie britannique. 

De fait, le Venezuela réclame depuis les années 1960 toute la rive occidentale du fleuve Essequibo, soit près de 160 000 km2 et seulement 125 000 habitants. Une région, frontalière avec le Venezuela mais aussi avec le Brésil, qu’une sentence arbitrale rendue à Paris en 1899 avait attribuée à la Grande-Bretagne, même si, à la fin du XVIIIe siècle, la zone était espagnole et non britannique. Une sentence que conteste le Venezuela.

Référendum vénézuélien et intérêts américains


Dimanche 3 décembre, Nicolas Maduro, au pouvoir depuis la mort de Hugo Chavez en 2013 et qu’admire Jean-Luc Mélenchon, avait donc convoqué les électeurs vénézuéliens lors d’un référendum visant à ne pas reconnaître la décision de la Cour internationale de Justice entérinant les frontières actuelles entre le Venezuela et le Guyana. Un scrutin qui s’est révélé sans surprise : 95 % des suffrages exprimés ont été dans le sens des revendications du pouvoir en place à Caracas. 

Il faut dire que la région de l’Essequibo est avant tout une jungle riche en or, aluminium, diamant, fer, bauxite, cuivre… De plus ses fleuves qui trouvent leur source en Amazonie renferment un formidable potentiel hydroélectrique. Enfin, d’importantes ressources pétrolières et gazières offshores existent au large des côtes de la région. De quoi, évidemment, exercer bien des convoitises, tant du côté vénézuélien que chez les grandes compagnies pétrolières américaines comme Exxon Mobil. 

Le pouvoir vénézuélien fait donc monter la pression, mais il est clair que les États-Unis ne comptent pas le laisser dépasser la ligne rouge que constituerait l’annexion de la rive occidentale de …

Jérôme Besnard

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Commentaires

philippe paternot

Il y a 7 mois

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quand un gouvernement est aux abois, il déclanche une guerre , c'est connu

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