Société
Le tout-sécuritaire s’impose au sanctuaire scolaire
La région Auvergne-Rhône-Alpes investit drastiquement dans la sécurisation de ses établissements éducatifs. Renflouant une enveloppe budgétaire de près de 10 millions d’euros, son président, Laurent Wauquiez (LR) souhaite soutenir les maires « qui font le choix d’agir contre l’insécurité » aux abords mêmes des écoles élémentaires et secondaires. Tour d’horizon d’un certain péril scolaire, part d’un continuum.
Paul Beffroy
1 décembre 2022 à 13:32
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
Jules-Ferry dans l’agglomération stéphanoise, Pierre-Cot aux frontières de la métropole lyonnaise ou encore Guy-Gérard en Ille-et-Vilaine ; ces dernières semaines, de nombreux établissements scolaires ont eu à subir actes de vandalisme, dégradations volontaires et agressions de leur personnel éducatif. Tout cela se conjuguerait à un climat délétère impliquant des trafics souterrains et des comportements frôlant l’illégalité.
Des incidents graves
Depuis plusieurs, semaines, de nombreux établissements font face à une recrudescence d’actes allant de la simple incivilité (consommation d’alcool, occupation anarchique et menaçante de lieux d’ordinaires accessibles aux publics) jusqu’aux actes délictueux (trafics de médicaments, bagarres rangées).
Le 18 octobre dernier, une écolière de 10 ans a suscité l’émoi dans une école primaire du XIXe arrondissement de Paris. Armée d’un couteau de cuisine jusque-là dissimulé sous ses vêtements, elle a poursuivi ses camarades de récréation sans pour autant oublier l’équipe pédagogique. Les policiers de la Brigade de protection des famille (ex Brigade des mineurs) ont rapporté au Parisien qu’elle s’est employée ainsi à menacer chacun des 27 élèves présents dans la cour.
Le 28 novembre dernier, aux abords de l’école Guy-Gérard à Pacé dans la périphérie de Rennes, un élève s’est rendu coupable d’une agression ultra-violente à l’égard de sa professeure. Selon des sources policières, il lui aurait lancé ses chaussures au visage, puis tenté de la frapper pour – enfin - entreprendre de voler une béquille à l’une de ses camarades blessées et lui décocher l’estocade.
Le même jour, des parents d’élèves de l’école Jules-Ferry de Saint-Etienne ont manifesté leur anxiété vis-à-vis de la dégradation de cet environnement auparavant préservé. : « Toute la journée, les bancs sont occupés par des adultes qui boivent, se bagarrent et crient. C’est sale, les enfants ne peuvent plus jouer dans le parc ». Une mère de famille ajoutera même que ces …
Soyez le premier à ajouter un commentaire