Politique

Le « TahitiGate » d’Anne Hidalgo prend de l’ampleur

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« On ne devrait jamais quitter l’Hôtel de Ville », doit se dire Anne Hidalgo en paraphrasant Michel Audiard. Son voyage dans le Pacifique entamé le 15 octobre dernier et qui aura duré trois semaines vire pour elle au cauchemar médiatique. Après un passage en Nouvelle-Calédonie sur les traces des communards parisiens envoyés au bagne, elle avait prévu d’inspecter les installations destinées aux épreuves de surf des Jeux olympiques à Tahiti puis, surtout, de passer quinze jours de vacances familiales avec sa fille installée dans une île paradisiaque de Polynésie française. De là à se faire accuser d’utiliser les moyens de la Ville de Paris pour rendre visite à sa fille, Elsa Jantet, il n’y a qu’un pas que certains de ses opposants, dont David Alphand, élu du XVIe arrondissement, ont vite franchi.

Hidalgo pose un lapin au surf


Un déplacement au parfum de scandale qui ne serait que la partie émergée de l’iceberg. Autre critique faite à Anne Hidalgo, celle d’avoir effectué une vingtaine de voyages à l’étranger depuis 2020. Bonjour le bilan carbone, à l’heure où ses alliés écologistes réclament une sobriété écologique qui passerait notamment par une réduction drastique des voyages en avion… Était-ce vraiment à elle d’aller visiter les infrastructures sportives de Tahiti en prévision des épreuves de surf des JO de l’été prochain ? Surtout que, officiellement pour des raisons de sécurité liées à des troubles politiques locaux, Anne Hidalgo n’a pu honorer cette visite prévue le 21 octobre puis reportée au lendemain. Une activité que le maire de Paris a finalement déléguée à l’un de ses adjoints, l’ancien rugbyman Pierre Rabadan.
 
L’entourage d’Anne Hidalgo a beau jeu d’invoquer le fait qu’elle soit présidente de l’Association internationale des villes francophones. Cela ne suffit pas à faire taire les critiques. D’autant plus que ce voyage a été maintenu malgré l’opération terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre et l’assassinat de Dominique Bernard à Arras le 13 …

Jérôme Besnard

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