Le 5 octobre dernier, Pap Ndiaye rendait compte au micro de Thomas Sotto de l’amplification « du port de l’abaya, du kamis et des vêtements islamiques » précisant que le gouvernement n’est pas « naïf là-dessus ».
La rédaction d'OMERTA
11 octobre 2022 à 08:07
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Entre la rentrée scolaire et la période estivale, 935 signalements « d’atteinte au principe de laïcité »ont été comptabilisés par les services du ministère de l’Éducation Nationale. Dans un communiqué de presse, les services de l’état expliquent que ces faits sont « en hausse ». Dépassant même la circonscription des banlieues, la promotion de vêtements communautaires remet en question les principes laïcs dans leur essence. Décryptage statistique et analyse d’un phénomène en pleine croissance.
« Le proviseur m’a dit qu’il en avait marre, qu’on était trop de filles comme ça au lycée. Y’en une, puis deux, puis trois et chaque jour ça augmente » témoigne Maïssa dans les pages du Figaro. Dans son lycée de banlieue parisienne, les abayas - ces robes traditionnelles moyen orientales - font légion et embarrassent le personnel éducatif, de plus en plus impuissant.
La bascule identitaire
Le décompte de ces dérives, qui concerne autant les élèves que leurs parents, a été révélé aux yeux du grand public au travers d’un fait de société : l’assassinat de Samuel Paty aux abords d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine par un djihadiste tchétchène le 16 octobre 2020. Cet évènement dramatique a mis en lumière tout un climat, un écosystème favorable à ce genre de passage à l’acte. Le sociologue Gilles Kepel a développé dans son ouvrage Le Prophète et la Pandémie, le concept du « djihad d’atmosphère créé par des entrepreneurs de colère ». En d’autres termes, l’accumulation de pratiques et de réflexes culturels qui sont le résultat d’une mauvaise interprétation des textes religieux, eux-mêmes galvaudés par un certain repli identitaire.
Les zones d’ombres qui entouraient son décès font maintenant état d’un certain aveuglement de la hiérarchie face aux menaces régulières qu’enduraient les professeurs, et cela au-delà du département des Yvelines. Supposés garantir l’intégrité physique et morale des fonctionnaires, ces signalements intègrent des données plus spécifiques. « …
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