Le point sur le conflit au Proche-Orient, un an après l’attaque du Hamas
Nous n’avons jamais été aussi proche d’un embrasement généralisé de la guerre dans la région (image d'illustration).
Régis Le Sommier explicite pour OMERTA, un an après l'attaque du Hamas sur Israël, le risque de voir toute la région s'embraser suite à la riposte de Netanyahou sur Gaza et le Liban, avec en embuscade la puissance chiite iranienne.
Régis Le Sommier
7 octobre 2024 à 11:30
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Il y a un an, le 7 octobre 2023, le Hamas franchissait la clôture électronique qui encercle la bande de Gaza et pénétrait dans le Sud d’Israël. Au bout de cette journée, 1 200 Israéliens ont été tué et 250 pris en otage. Cette action du Hamas était une véritable surprise stratégique pour le monde et pour Israël en particulier qui vacillait sur ses fondements. Certains israéliens l’ont vécu comme une réminiscence de la Shoah.
On ne reviendra pas sur les disfonctionnements sécuritaires constatés ce jour-là. On constatera simplement que la riposte fut cinglante sur Gaza. Aujourd’hui nous n’avons jamais été aussi proche d’un embrasement généralisé de la guerre dans la région.
Depuis un an, Israël est intervenu dans la bande de Gaza causant la mort de quelques 42 000 civils palestiniens dont 10 000 enfants, selon les sources palestiniennes confirmée à l’ONU. En juin 2024, on en était à 11 000 victimes civiles en Ukraine pour 2 ans et demi de guerre (UNHCR).
Des dizaines de milliers de morts
La guerre s’est désormais étendue au Liban entre Israël et le Hezbollah. On compte déjà près de 2 000 morts et 10 000 blessés. La situation a nettement viré en faveur d’Israël face à ses ennemis notamment grâce à des opérations spectaculaires comme l’explosion des bipeurs et les assassinats cibles de chefs et de membres des états-majors. La mort de Nasrallah fut un tournant. Mais il y eut aussi, grande nouveauté, les ripostes de l’Iran directement sur Israël. Au départ, c’était par les proxys houthis ayant perturbé le trafic maritime en Mer Rouge. Après les dernières frappes iraniennes, on est encore en attente de la riposte israélienne. Celle-ci est décalée, sur fond de rumeurs d’essai nucléaire iranien. Il y a une tentation américaine de s’y associer pour la freiner ou la proportionner et faire en sorte que le conflit reste contenu.
Sur le terrain, les choses risquent fort de durer. Même si Tsahal annonçait hier soir, six octobre, avoir vaincu militairement le Hamas, ce dernier …
Régis Le Sommier
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