Service cardiologie / réanimation de l’hôpital Saint Camille de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne)
Cet été, 50 % des services d’urgences ont dû fermer leurs portes au moins une fois. C’est ce qu’a révélé une enquête publiée le 6 septembre par le syndicat Samu–Urgences de France. Un constat alarmant, quelques jours après que la Première ministre Élisabeth Borne ait annoncé 1,1 milliard d’euros de revalorisation salariale à destination des soignants.
Rémy Savarit
8 septembre 2023 à 15:14
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
En France, les urgences sont en surchauffe ! Cet été, un service sur deux a dû fermer ses portes au moins une fois, selon une enquête publiée ce mercredi par le syndicat Samu–Urgences de France. Une véritable épidémie, qui a concerné 163 établissements au total.
Dans son enquête, le syndicat relate que la situation de l’hôpital public s’est encore dégradée. Samu–Urgences de France évoque notamment « les difficultés majeures de recrutement, la fermeture de lits d’hospitalisation et le peu de disponibilités de l’offre de soins libérale ».
Au sein du service cardiologie/réanimation de l’hôpital Saint-Camille de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), les infirmières sont passionnées par leur métier, mais « désabusées par la dégradation du système hospitalier ». Isabelle le reconnaît, celles encore en poste « pallient le manque de personnel en faisant des heures supplémentaires ». Elle poursuit : « On fatigue et à un moment donné, nous sommes obligés de dire non, car même payés, on veut aussi rester chez nous ».
Avec l’épisode du Covid, la détresse s’est accentuée. Des infirmières applaudies pendant la crise sanitaire font aujourd’hui face à une tout autre réalité.
Une stratégie financière qui « entraîne des morts »
Jeudi 31 août, Élisabeth Borne, Première ministre, a annoncé débloquer 1,1 milliard d’euros à destination de l’hôpital public. Une somme destinée à revaloriser les salaires des soignants travaillant de nuit. De nouvelles annonces alors que la coupe est pleine pour le personnel soignant. Pour Christophe Prudhomme, porte-parole des médecins urgentistes de France, « les urgences sont le miroir grossissant de l’ensemble des dysfonctionnements du système de santé ». Il dénonce notamment « le manque de médecins disponibles à l’extérieur de l’hôpital ». Un souci entraînant un afflux de patients dans les services hospitaliers, qui viennent « par défaut aux urgences ». Christophe Prudhomme fustige également le manque de lits dans les hôpitaux créant « un goulot d’étranglement …
Rémy Savarit
Soutenez un média 100% indépendant
Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement
Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées
Soyez le premier à ajouter un commentaire