Lampedusa : « Pas de migrants », mais des « réfugiés » accueillis en France
Gérald Darmanin lors du Beauvau de la Sécurité en février 2021.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a annoncé mardi 19 septembre que la France « n’accueillerait pas de migrants » en provenance de Lampedusa. Cependant, une exception sera faite pour les « réfugiés politiques ».
Rémy Savarit
21 septembre 2023 à 14:35
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« La France n’accueillera pas de migrants de Lampedusa ». Invité mardi 19 septembre du JT de TF1, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a délivré un message de fermeté concernant la position de la France sur l’accueil des migrants en provenance de Lampedusa.
Une position qui ne veut pas dire qu’aucun des arrivants ayant posé le pied sur l’île ne franchira la frontière française. Gérald Darmanin explique qu’il faut « distinguer les migrants des personnes qui sont des réfugiés politiques ». C’est donc pour cela que la France a demandé aux autorités italiennes de procéder à des « contrôles » pour déterminer le statut de chacun. « Si des personnes sont éligibles à l’asile, il est du devoir de la France de les accueillir » a-t-il déclaré.
Lundi 18 septembre, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer s’est rendu à Rome afin de rencontrer son homologue italien, Matteo Piantedosi qui a loué « une rencontre constructive ». Une entrevue entre les deux hommes quelques mois après les tensions survenues entre Paris et Rome à cause de propos tenus par Gérald Darmanin. Ce dernier avait accusé la Première ministre, Giorgia Meloni, d’être « incapable de régler les problèmes migratoires » et de « mentir » à son électorat. Le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, avait alors qualifié ces propos « d’inacceptables », annulant son déplacement prévu le soir même à Paris.
Aide française à la « la reconduite à la frontière »
Une histoire qui semble désormais derrière les deux pays. Le locataire de la place Beauvau a annoncé être prêt à coopérer avec l’Italie afin de renvoyer ces migrants « dans leur pays ». Une aide, soit « dans la reconduite à la frontière », soit « dans l’accueil de policiers français » sur le sol italien.
Au cours de son interview, Gérald Darmanin a également insisté sur le fait que « la solution était européenne ». « Entre Européens, nous devons être fermes » a-t-il soutenu.
De son côté, la présidente de la Commission européenne, …
Rémy Savarit
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