La surprise Barnier : un gaulliste europhile entre à Matignon
Hôtel de Matignon, résidence du Premier ministre français
Selon nos informations, Michel Barnier n’exclut de faire entrer au gouvernement une personnalité issue du Rassemblement national, parti qui détient la clé de la survie du futur gouvernement qui sera sous la menace permanente du vote d’une motion de censure.
La Rédaction
5 septembre 2024 à 22:00
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"Rien ne sert de courir, il faut partir à point." Qui aurait dit, en 2021, lorsqu'il manqua la qualification pour le second tour de la primaire de la droite et du centre de quelques centaines de voix, que Michel Barnier entrerait à Matignon près de trois ans plus tard à l’âge de 73 ans ? Il avait été l'invité surprise de cette primaire, se refusant à toute basse manœuvre, ce qui ne fut pas le cas de tous ses adversaires. Au final, ce fut Valérie Pécresse qui l’emporta avec le destin que l'on sait...
Des racines savoyardes
L'homme est parfois clivant. Il a de nombreux détracteurs y compris dans son propre camp, la droite gaulliste, dont il fréquente les rangs depuis un demi-siècle et son engagement au serin de l'Union des Jeunes pour le Progrès, organisation alors florissante. "L'essentiel c'est de durer", aimait à dire le ministre autrichien Metternich. Son premier mandat, Michel Barnier le gagne très jeune, à 22 ans, en emportant le canton de Bourg-Saint-Maurice au cœur de cette Savoie à laquelle il est resté très attaché et dont il devient député à 27 ans seulement, à l'occasion des élections législatives de 1978. Il acquiert une célébrité nationale en 1992 à l'occasion des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville à la réussite desquels il a beaucoup contribué aux côtés de Jean-Claude Killy. Cela lui vaut d'entrer l’année suivante au gouvernement d'Edouard Balladur comme ministre de l'Environnement.
Une longue expérience ministérielle et européenne
En 1995, Jacques Chirac le fait nommer ministre des Affaires européennes dans le gouvernement Juppé : région frontalière de l'Italie, la Savoie a voté en faveur du traité de Maastricht. De 1999 à 2004, il sera commissaire européen à la Politique régionale. En 2004, c'est son retour au gouvernement avec cette fois le prestigieux ministère des Affaires étrangères pendant un an. En 2007, Nicolas Sarkozy le nomme ministre de l'Agriculture et de la pêche pour deux années. En 2010, le revoilà à la commission européenne, cette …
La Rédaction
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 2 jours
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barnier "gauliste" maastrichien !
Yann MORELLEC
Il y a 2 jours
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Je suis d'accord , laissons-lui sa chance , je lui verrai bien un rôle éminent dans des pourparlers russo-ukrainiens qui permettraient à la France de retrouver sa dignité !!
Michel Simon
Il y a 1 semaines
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Laissons une petite chance à cet homme, qui se réclame du gaullisme, de montrer que la France n'est le caniche de personne, ni de Bruxelles, ni de Washington D.C. Si Trump gagne en novembre, cela lui facilitera peut-être la tâche? Alors, "wait and see"!
philippe paternot
Il y a 2 jours
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barnier "gauliste" maastrichien !
Yann MORELLEC
Il y a 2 jours
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Je suis d'accord , laissons-lui sa chance , je lui verrai bien un rôle éminent dans des pourparlers russo-ukrainiens qui permettraient à la France de retrouver sa dignité !!
Michel Simon
Il y a 1 semaines
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Laissons une petite chance à cet homme, qui se réclame du gaullisme, de montrer que la France n'est le caniche de personne, ni de Bruxelles, ni de Washington D.C. Si Trump gagne en novembre, cela lui facilitera peut-être la tâche? Alors, "wait and see"!