Neil Armstrong en tenue d’astronaute juillet 1969
Inde, Russie, Chine, États-Unis, tout le monde veut retourner sur la Lune. L’occasion d’évoquer Neil Armstrong, le premier homme à fouler le sol de l’unique satellite de la Terre, mort il y a onze ans. Sa vie n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille et son épopée lunaire a quelque peu affecté le reste de son existence. Voici pourquoi.
C’était un certain 21 juillet 1969, deux milliards de Terriens découvraient incrédules ces images grisâtres et striées de deux hommes foulant pour la première fois un ailleurs incroyable, l’astre lunaire.
Alors que l’Inde vient de réussir l’alunissage de sa première sonde, que celle des Russes s’est crashée, que les Chinois ont envoyé la leur l’an dernier et que les Américains veulent y retourner, qui sera le prochain à prononcer une impérissable phrase, à l’exemple de Neil Armstrong ?
« Un petit pas pour un homme, un grand pas pour l’humanité », avait-il lancé en foulant la Lune. Par ces paroles, qui lui sont venues à l’esprit tout bêtement parce qu’il y avait un espace entre le dernier barreau de l’échelle et le sol et qu’il fallait sauter, Armstrong entrait dans la légende. Il ne l’a jamais admis. « Je ne méritais pas une telle attention, a-t-il confessé lors d’une interview en novembre 2005. Ce sont les circonstances qui m’ont placé dans ce rôle. Personne ne m’a choisi ».
Sur les conséquences de son exploit, il est encore plus perplexe. « Des amis, des collègues, tout à coup, nous regardaient, nous traitaient de façon légèrement différente que pendant les mois, les années qui précédaient le voyage quand nous travaillions ensemble. Je n’ai jamais compris pourquoi ». Neil Armstrong n’a jamais compris pourquoi ce « petit pas » le rendrait pour toujours différent. Pire, en voulant précisément être traité comme un être normal, il a fini par s’exclure de la normalité.
« Neil, parle-nous ! Tu es un héros, que tu le veuilles ou non »
Cela commence dès août 1971, lorsqu’il quitte brutalement la NASA. Il avait auparavant refusé d’en devenir le porte-parole. Il part enseigner l’ingénierie dans une obscure université de Cincinnati, où il va y rester jusqu’en 1979. Il se décide alors timidement à sortir de l’ombre, servant de porte-parole pour des entreprises comme Chrysler –il fera une publicité pour la marque, la seule de toute son existence– ou General Time Corporation, …
Jérôme Lauvaux
Il y a 10 mois
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