Géopolitique

La diplomatie française ouvre ses portes à l’Ouzbékistan

 
Mardi 22 novembre, le président de la République, Emmanuel Macron, recevait son homologue ouzbek Shavkat Mirzioïev, à l’occasion du 30e anniversaire de leurs relations bilatérales. À l’arrière-plan des déambulations au Louvre et à l’Institut du Monde Arabe, dont les expositions mettent l’Ouzbékistan à l’honneur, se tisse un lien diplomatique nouveau. Comme le relaie Le Figaro, Emmanuel Macron s’est dit « très heureux » de mettre en avant les relations avec cette « région d'échanges et de création ». Le président Shavkat Mirzioïev a été réélu à la tête de l’Ouzbékistan en octobre 2021, avec 80% des suffrages exprimés. Mais là où la chaine d’information européenne Euronews parle d’un « scrutin sans aucun suspens », le chef de l’État français préfère voir en Mirzioïev un réformateur libéral. De nombreux contrats ont pu être signés entre les acteurs économiques des deux pays, notamment des accords d'investissement et de coopération pour une valeur de 4 milliards d'euros. Une source citée par le quotidien Les Échos fait état de l’intérêt de la France pour l’uranium ouzbek, sans confirmation officielle pour l’heure.   
 
Les accords de coopération portaient sur des domaines divers, comme la fonction publique, la lutte contre la corruption, l’éducation, le patrimoine ou l’aviation civile. Les accords économiques signés concernent eux les secteurs «de l'énergie, de la gestion de l'eau, des transports et du tourisme », a précisé Emmanuel Macron. On pense particulièrement au groupe français Orano Mining, qui signe « une alliance stratégique exclusive pour le développement et la mise en production de nouvelles mines d'uranium en Ouzbékistan », selon le site boursier.com

 « La France œuvrera » aux côtés de l’Ouzbékistan 
 
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le rapprochement des deux États semble profiter à tous. « La France œuvrera » aux côtés de l’Ouzbékistan, assure, en sous-titre, Emmanuel Macron. Est-ce l’occasion pour le pays d’Asie centrale de s’assurer un sauf conduit auprès de l’Occident, au moment où ses liens avec la Russie se distendent ? Peut-être même d’éviter de pâtir des lourdes sanctions économiques qui paralysent leur géant voisin ? Côté Français, il y a la stratégie de l’influence auprès de l’ancienne République soviétique, ainsi qu’une possible solution alternative à l’approvisionnement en uranium africain. 

Mayeul Chemilly

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