Géopolitique

La Confédération paysanne échoue dans sa croisade judiciaire anti-marocaine

 Fondée en 1987, la Confédération paysanne connut son heure de gloire lorsque José Bové était son porte-parole durant la période 2000-2004. Considérée comme proche de LFI, d’EELV et du PCF, elle incarne une position minoritaire dans le monde agricole français par rapport aux gros bataillons de la FNSEA majoritaire et de la Coordination rurale, syndicat souverainiste. 

Rejoignant le harcèlement judiciaire hostile aux accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc, tendant à nier la marocanité du Sahara, la Confédération paysanne avait saisi le tribunal judiciaire de Tarascon (Bouches-du-Rhône) pour remettre en cause les importations – parfaitement légales - par la société IDYL de légumes marocains en provenance, notamment, du Sahara occidental.
Derrière cette action, la presse marocaine n’hésite pas à voir la main de l’Algérie, engagée depuis un demi-siècle dans une opération systémique de déstabilisation des provinces sahariennes du Maroc.

En attendant, le tribunal de Tarascon vient de débouter la Confédération paysanne de ses demandes. Pour sa défense, la société IDYL a notamment argué du détournement par certains syndicalistes de l’objet du syndicat (défendre les agriculteurs français) à des fins politiques. La justice française a de surcroît estimé qu’il y avait prescription. Cette victoire judiciaire a le mérite de révéler une fois de plus la débauche d’énergie, relativement inefficace, des relais de l’Algérie qui manipulent une partie de la gauche française afin d’entraver le développement des relations entre les pays européens et le Maroc. 

Récemment, c’est un tribunal britannique, la Haute Cour de Londres qui rejetait les arguments fallacieux des soutiens du Front Polisario, organisation basée dans les camps de Tindouf en Algérie, régulièrement mise en cause par les organisations internationales pour son fonctionnement et ses méthodes d’action. L’entêtement d’une partie de la gauche française à soutenir coûte que coûte la radicalité du Polisario plutôt que le plan d’autonomie proposé de longue date par Rabat pour les provinces sahariennes du Maroc en dit long sur son archaïsme idéologique. 

Jérôme Besnard

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