L’oblast de Kaliningrad, malgré son immense importance stratégique, est un lieu oublié par l’Occident. Entre la Lituanie et la Pologne, en face de la Suède, elle est la porte d’entrée de la Russie vers l’Europe occidentale. OMERTA s’y est rendu.
Alexandre de Galzain
14 janvier 2023 à 19:13
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Fondée au XIIIe siècle par l’Ordre Teutonique, ces moines-chevaliers revenus de Terre Sainte pour christianiser l’Europe de l’Est, la ville de Kaliningrad n’a pas toujours été russe. Au contraire, la ville a longtemps été Königsberg, la capitale de la Prusse, qui connut son âge d’or sous les Hohenzollem, famille royale du nord du Saint Empire Romain Germanique. Intégrée à l’Empire allemand en 1871, elle rejoindra pourtant l’URSS à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, lorsque l’Allemagne est démantelée. Malgré la chute des républiques soviétiques en 1991, l’oblast de Kaliningrad restera russe, petite enclave perdue au milieu d’une Europe libérée du joug communiste.
Un territoire russe ambigu avec ses voisins
Les pays baltes ont été parmi les derniers recoins d’Europe à connaître la christianisation, au XIVe siècle. Aujourd’hui, la ville est particulièrement moderne, propre, tout en partageant l’image architecturale liée au communisme : à Kaliningrad, on construit, et on lève les yeux vers les vieux HLM du siècle dernier. Cette prospérité est d’ailleurs partiellement liée au fait que l’enclave échappe à une grande partie des sanctions imposée à la Russie par l’Occident depuis le début de la guerre en Ukraine.
L’une d’entre elles demeure cependant : l’impossibilité de voyager sur le Vieux Continent. Pourtant, même ici, des vols passant par Istanbul ou par la Syrie -alliée au régime russe-permettent au million de citoyens russes de les contourner. Eux, sont très majoritairement pro-russes, favorables à la guerre en Ukraine et, plus largement, au régime de leur leader.
La vie, cependant, n’a pas beaucoup changé depuis le début de la guerre. Un Européen vivant à Kaliningrad nous explique ainsi que « il y a un peu d’inflation, mais rien de comparable avec l’Europe occidentale. […] Il n’y a pas de changement notoire par rapport aux sanctions ». Mais alors, quid des relations avec les pays voisins ? « Le trafic commercial est sans doute moins importants avec les pays …
Alexandre de Galzain
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Commentaires
Andre-Hans von BREMEN
Il y a 1 mois
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Kolinigrad à ce jour = + de 90 % de Russes...
jean clerc
Il y a 1 mois
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Norfolk. En Chine ?
André de la Rue des Lombards à la Russie
Il y a 2 mois
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Un oubli de taille : Kaliningrad est le siège de la plus importante base navale mondiale (à Baltisk), l'enclave n'a rien d'une zone qui risquerait quoi que ce soit et surtout pas une absorption par ses voisins même revêtus de l'uniforme otanesque. Ses habitants vaquent à leurs occupations l'esprit tranquille, ils savent que leur nation est grande, forte, ses voisins en 2014 lors de l'accesson de la Crimée au territoire russe avaient témoigné des mêmes instincts et puis le calme est revenu, naturellement. Les seuls qui pâtissent de cette situation sont les entreprises des deux côtés qui vivaient en bonne intelligence, mais, comme la nature a horreur du vide, tout le monde sait à Kalingrad qu'une fois les gesticulations occidentales retombées, tout rentrera dans l'ordre et la Lituanie aussi bien que la Pologne pourront toujours continuer à rêver, l'ours des steppes ne laissera jamais de tels fantasmes se réaliser, ses têtes nucléaires sont là pour les dissuader.
Andre-Hans von BREMEN
Il y a 1 mois
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Kolinigrad à ce jour = + de 90 % de Russes...
jean clerc
Il y a 1 mois
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Norfolk. En Chine ?
André de la Rue des Lombards à la Russie
Il y a 2 mois
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Un oubli de taille : Kaliningrad est le siège de la plus importante base navale mondiale (à Baltisk), l'enclave n'a rien d'une zone qui risquerait quoi que ce soit et surtout pas une absorption par ses voisins même revêtus de l'uniforme otanesque. Ses habitants vaquent à leurs occupations l'esprit tranquille, ils savent que leur nation est grande, forte, ses voisins en 2014 lors de l'accesson de la Crimée au territoire russe avaient témoigné des mêmes instincts et puis le calme est revenu, naturellement. Les seuls qui pâtissent de cette situation sont les entreprises des deux côtés qui vivaient en bonne intelligence, mais, comme la nature a horreur du vide, tout le monde sait à Kalingrad qu'une fois les gesticulations occidentales retombées, tout rentrera dans l'ordre et la Lituanie aussi bien que la Pologne pourront toujours continuer à rêver, l'ours des steppes ne laissera jamais de tels fantasmes se réaliser, ses têtes nucléaires sont là pour les dissuader.