JO 2024 : les athlètes russes n’auront le droit qu’à une participation a minima
Le drapeau olympique
Le Comité international olympique (CIO) a annoncé le 8 décembre à Lausanne que les sportifs russes et biélorusses pourraient participer aux JO de Paris 2024 sous le statut d’athlètes individuels neutres (AIN), c’est-à-dire sans arborer leurs couleurs nationales. Cette tolérance a entrainé la fureur de la fédération internationale d’athlétisme, fervente partisane de leur exclusion, mais a également logiquement mécontenté les deux pays visés.
Jacques Cognerais
11 décembre 2023 à 14:20
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L’hostilité à la participation des athlètes biélorusses et russes aux JO de Paris 2024 se retrouve jusque dans les pages du quotidien sportif français L’Équipe dans lesquelles le journaliste Jean-Philippe Leclaire confesse avoir vu dans l’autorisation a minima délivrée par le CIO, « la défaite d’un certain esprit olympique ». Il vise surtout le fait que l’Ukraine ait été envahie durant la période intermédiaire entre les JO d’hiver de Pékin et les épreuves paralympiques qui suivaient ceux-ci.
En attendant, les blocages se multiplient à l’égard des sportifs accusés de ne pas condamner l’intervention militaire russe en Ukraine. Présidée par le double champion olympique anglais Sebastian Coe, 67 ans, la fédération internationale d’athlétisme (World Athletics), dont le siège est à Monaco, refuse toute participation des athlètes russes et biélorusses à ses compétitions et entend faire appliquer cette décision à Paris l’été prochain. L’Ukraine, quant à elle, furieuse de la décision du CIO, agite l’idée d’un possible boycott des Jeux Olympiques par ses athlètes, mais la communauté sportive internationale ne croit pas en cette menace.
Indignation russe
Pour le ministre des Sports de la Fédération de Russie, Oleg Matysine, cité par l’agence TASS, la neutralité imposée aux athlètes russes est contestable : « La participation aux Jeux Olympiques est le rêve de tout athlète. Mais les conditions sont discriminatoires et vont à l’encontre des principes du sport. Ce faisant, ils nuisent aux Jeux Olympiques eux-mêmes, et non au sport russe. Cette approche est absolument inacceptable. » Les autorités sportives russes laissent plus largement entendre qu’elles se désintéressent d’ores et déjà de ces Jeux Olympiques. Dans tous les cas, ce n’est pas la première fois que des polémiques géopolitiques éclatent en matière olympique : il suffit de se souvenir du boycott américain (et de la participation française) aux JO de Moscou en 1981.
Jacques Cognerais
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 7 mois
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0
discrimination : autorisée si et seulement si ce sont des russes et biélorusses, suppots du grand satan poutine! vive l'égalité républicaine!
philippe paternot
Il y a 7 mois
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discrimination : autorisée si et seulement si ce sont des russes et biélorusses, suppots du grand satan poutine! vive l'égalité républicaine!