Politique
Jean-Noël Barrot, un ministre de l'Europe et des Affaires étrangères très atlantiste
Héritier d’une dynastie de parlementaires démocrate-chrétiens, le nouvel occupant du Quai d’Orsay, comme ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, apparaît comme très lié aux intérêts atlantistes et à la mainmise stratégique des États-Unis sur le Vieux continent. Retour sur une ascension assez fulgurante mais somme toute logique.
Antoine Ciney
23 septembre 2024 à 07:20
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Fils de l’ancien ministre centriste Jacques Barrot (1937-2014) qui termina sa carrière au Conseil constitutionnel, Jean-Noël Barrot, 41 ans, connait Michel Barnier depuis sa prime enfance dans les années 1980. Passé par le prestigieux lycée Henri IV et la nom moins célèbre école de commerce HEC, il est docteur en sciences de gestion, il a enseigné au MIT de Boston puis à HEC Paris.
Dès 2015, il est élu conseiller départemental Modem d’Yssingeaux dans son fief familial, puisque son grand-père Noël Barrot, fut député de Haute-Loire de 1945-1966. Mais en 2017, c’est dans les Yvelines, dans la circonscription de Versailles-Chevreuse qu’il est finalement élu député Modem, le parti de François Bayrou. Il est alors élu vice-président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Réélu député en 2022, il est alors nommé ministre délégué à la Transition numérique dans le gouvernement d’Élisabeth Borne, avant d’hériter du portefeuille des Affaires européennes dans le gouvernement de Gabriel Attal. Réélu une nouvelle fois député en 2024, il est alors désigné comme président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale en remplacement de Jean-Louis Bourlanges qui ne s’était pas représenté à la députation.
Un « Young Leader » en pointe face à la Russie
Il est à noter Jean-Noël Barrot fut, en 2020, lauréat du programme « Young Leaders » de la French-American Foundation, fondée en 1976, sur laquelle nous revenons longuement dans le numéro du magazine trimestriel Omerta disponible dans les kiosques depuis le 19 septembre 2024. Le 1er mars dernier, 2024, il confine à la caricature en attribuant le début de psychose française concernant les punaises de lit à une manipulation du Kremlin. De même, en octobre 2022, membre du gouvernement en charge du Numérique, fait pression sur la plateforme Odyssée pour qu’elle renonce à diffuser les chaînes russes RT en français et Sputnik France.
L‘atlantisme militant de Jean-Noël Barrot est quelques peu surprenant …
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