Géopolitique

Israël-Arabie saoudite : Une normalisation torpillée

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Dans un discours prononcé aux Nations Unis fin septembre, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu se félicitait du rapprochement diplomatique initié entre le royaume d’Arabie Saoudite et Israël. « Nous sommes proches d’une paix historique » annonçait-il tout en niant le caractère central de la question palestinienne. Mais cette attaque du Hamas rebat les cartes d’une normalisation diplomatique entre l’État hébreux et la monarchie wahabite. 
 

Cause palestinienne et dialogue informel 


Historiquement, la posture idéologique saoudienne s’est caractérisée par une hostilité assumée à l’égard d’Israël. Elle s’est matérialisée, dès 1973, à travers le déclenchement par Riyad du premier choc pétrolier en soutien aux pays arabes engagés dans la guerre de Kippour.

En 1978, l’Arabie saoudite fustigeait tous processus de rapprochement entre un État arabe et Israël à l’instar de la signature des accords de Camp David, entre  le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin. 

Sous égide du Roi Fayçal, l’Arabie saoudite a longtemps été le principal bailleur de fonds pour l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat. Une posture qui permet au garant des lieux saints de l’Islam de conforter sa légitimité́ au sein d’un  monde arabe largement  acquis à la cause palestinienne. 

Prémices d’un rapprochement 


Le début des années 2000 est marquée par une volonté du prince héritier saoudien Abdallah d’un rapprochement politique avec l’État hébreu.
A travers une proposition de plan de paix israélo-palestinien, la monarchie saoudienne s’engageait à une reconnaissance pleine et entière d’Israël par l’ensemble des États arabes à condition d’un  retrait total de  Tsahal de l’ensemble des territoires occupés en 1967, et d’une reconnaissance d’un État palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem-Est. Le gouvernement israélien d’Ariel Sharon ne donnera pas suite à la proposition saoudienne. 

En 2003, dans un contexte …

Odile Journet

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Commentaires

Françoise Lelief

Il y a 1 mois

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1

c'est étonnant qu' a minim vous ne posiez pas de questions sucitées par cette attaque. à l'heure où certains se précipitent pour condamner l'Iran et jeter l'opprobre sur les palestiniens dans leur esnemble, je serai interessé d'avoir votre analyse quand bien même sous forme de questionnement car il est bien connu que les ches du Hamas sont hebregés au Qatar et que le Qatar finance le Hamas, qu'une bonne partie des armes utilisées semble-t-il viennent d'Ukraine (qui arme l'Ukraine...?) et que saboter le rapprochement entre Israël et Arabie Saoudite n'est-ce pas donner un coup de canif dans la feuille de route des Briks ? tous ces angles d'interrogations et d'analyse, serait-il possible de les voir traiter par Omerta ?

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