Société

Inégalités salariales : Le mensonge des féministes

De quoi parle-t-on ?
Les femmes seraient en moyenne payées 15,8% de moins que les hommes et travailleraient donc gratuitement à partir du 4 novembre.

Compare-t-on ici deux collègues au même poste et dans la même entreprise ?
Pas du tout. Ce chiffre n’est qu’une moyenne brute, défini par l’étude comme « non ajusté ».
Pas très pertinent pour conclure à une discrimination.
Pour préciser le chiffre, l’INSEE attribue 68% de cet écart au fait que les femmes et les hommes ont des postes et des secteurs d’activité différents. Donc 10,8% des 15,8%.

D'où vient cet écart de 10,8% ?
Il est vrai qu’en moyenne, les femmes sont plus attirées par des métiers à moindre rendement financier mais plus « humains ».
Au contraire, les hommes choisissent plus souvent des métiers avec des primes de pénibilité, de risque et du travail de nuit.
Il reste donc un écart de 5% à travail et secteur équivalent. Plus pertinent déjà.

Des pistes pour les 5% restants ?
Concernant ces 5% restants, une publication du ministère du Travail affirme que les études sont incomplètes et ne prennent pas en compte des facteurs déterminants pour fixer un salaire, comme l’expérience, le diplôme ou les interruptions de carrières, entre autres, alors qu’il y a quelques pistes d’explication.
Pour prendre 1 exemple, le congé maternité étant supérieur de 3 mois à celui de paternité, cela va peser à l’embauche mais aussi sur la durée de la coupure de carrière et donc sur l’évolution du salaire.

On peut aussi raisonner par l’absurde.
Pourquoi les patrons embaucheraient-ils des hommes s’ils coûtaient 721 euros de plus par mois en moyenne pour le même travail ?


Pour conclure, nos déterminants biologiques, nos normes sociales et nos aspirations respectives nous dirigent vers des choix professionnels différents, ce qui influence nos salaires.
Globalement, l’écart ne vient donc pas que de discriminations sexistes bien qu’il puisse évidemment en exister.

Dire que les femmes commencent à travailler gratuitement à partir du 4 novembre est donc faux.
Aujourd’hui, tout le monde peut faire ce qu’il veut et sera rémunéré en conséquence, c’est l’égalité.

Si on n’accepte aucun écart quelqu’en soit la raison alors ce n’est plus une question d’égalité mais d’équité.
On ne cherche alors pas à lutter contre les discriminations, on cherche à ce que tout le monde soit exactement pareil, quelle que soit la réalité des envies ou des compétences de chacun.
Pour atteindre cet objectif, il faut utiliser la discrimination positive. Une pratique qui se développe de plus en plus dans notre société.

Victor Faure

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