Société

Indre : l’installation d’un centre pour migrants divise un village

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L’accueil de migrants divise. À Bélâbre, dans l’Indre, une partie des habitants de la commune ne souhaitent pas voir s’installer un centre d’accueil de demandeurs d’asile. Ce samedi 28 octobre, ils organisent un nouveau rassemblement pour contester la décision du maire, Laurent Laroche, d’accueillir ce CADA. Une manifestation « pour dire non à l’immigration massive dans nos campagnes » peut-on lire sur une affiche partagée par l’association « l’Union bélâbraise » sur Facebook.
Ce centre d’accueil de demandeurs d’asile, qui prendra place dans une ancienne chemiserie désaffectée, doit ouvrir en 2024 et pourra accueillir 38 personnes. La colère des habitants de ce village de 1 050 habitants dure déjà depuis plusieurs mois. Le 25 février, une manifestation avait été organisée deux semaines après le vote en faveur du projet par le Conseil municipal. Sur quinze votants, treize avaient voté pour, deux contre. Deux mois plus tard, un autre rassemblement avait réuni au moins une centaine de personnes, selon les médias locaux. Sur des images partagées par l’association locale sur le réseau social X, l’association Viltaïs, à l’origine de ce projet, avait été prise pour cible : « Viltaïs = trafic d’êtres humains », « Viltaïs, profits, invasion, délinquance », ou encore « Viltaïs, gros sous et magouilles » pouvait-on lire sur des pancartes.

Le maire menacé


Cette colère locale a ensuite pris des proportions nationales grâce à l’avocat Pierre Gentillet, qui a contribué à la médiatisation de l’affaire. Interrogé par la rédaction d’OMERTA, il est revenu sur cette mobilisation, qui « rassemble environ 200 personnes à chaque fois ». Au-delà des manifestations, une pétition a également été créée par « l’Union bélâbraise ». Elle demande au maire un referendum local et « recueille aujourd’hui 400 signatures », a fait savoir l’avocat. 
Cependant, Me Gentillet a fustigé la position du maire, Laurent Laroche. Selon lui, si l’élu était « vraiment ouvert et s’il voulait apaiser les choses, …

Rémy Savarit

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