Géopolitique

Immigration : à Goritz, la route des Balkans fonctionne à plein régime

La lecture des articles est réservée aux abonnés

Promesse non tenue pour Giorgia Meloni ? La présidente du Conseil des ministres italien avait décidé le 21 octobre dernier et pour une durée de 10 jours, du retour provisoire des contrôles sur la frontière slovène. Une décision prise sur fond de crise migratoire sur l’île de Lampedusa et de conflit israélo-palestinien. Le 31 octobre, on s’orientait vers une prorogation de cette mesure, selon le quotidien local de Trieste, Il Piccolo.
 
À la frontière entre l’Italie et la Slovénie, dans la ville de Goritz, la réalité de ce tour de vis n’apparaît pourtant pas évidente. Depuis 1947, elle est partagée entre un centre historique attribué à l’Italie et une ville nouvelle dont le territoire a été attribué à la Yougoslavie, à laquelle a succédé en ces lieux la Slovénie. Malgré une mise en valeur du patrimoine historique local, le versant italien a du mal à masquer un certain déclin économique. Du côté slovène, au contraire, une certaine aisance ne se cache plus. Depuis le 21 décembre 2007, l’entrée de ce pays dans l’espace Schengen a supprimé les contrôles aux frontières. Ils avaient été rétablis temporairement durant la crise pandémique de la COVID-19.

Frontière passoire


à l’appui de la décision de Giorgia Meloni, rappelons que depuis le 1er janvier 2023, 16 000 personnes seraient entrées par la frontière slovène sur le territoire italien. L’aboutissement d’un trajet passant en général par la Grèce, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. C’est ce que l’on appelle communément la route des Balkans. Elle est notamment empruntée par des Afghans, des Syriens, des Turcs et des ressortissants du sous-continent indien (Pakistanais, Indiens, Bangladais).
Nous en avons aperçu quelques-uns au principal poste-frontière séparant Gorizia et Nova Gorica. Mais si les principales voies d’accès sont soumises à un contrôle qui est loin d’être systématique, ce n’est pas le cas des nombreux passages secondaires, comme nous avons pu l’expérimenter par voie pédestre. …

notre envoyé spécial à Goritz, Jérôme Besnard

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

philippe paternot

Il y a 11 mois

Signaler

0

je vais finir par me demander s'il n'y a pas des rétrocessions financières, les passeurs faisant des chiffres astronomiques

À lire

Budget : une nouvelle taxation des grandes entreprises.

Le président de la République a approuvé l'idée d'une taxation « exceptionnelle » pour les grandes entreprises, après la proposition faite par le Premier ministre, Michel Barnier. Le but est de réduire progressivement la dette de la France alors que le déficit public risque d'atteindre 6 % du PIB cette année.

Vidéosurveillance algorithmique : la fin des libertés ?

Expérimentée pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique devrait être prolongée selon les informations de France Info. Pourtant, le ministère de l’Intérieur affirmait jusqu’ici que la mesure ne s’étendrait pas au-delà de la période olympique. Cette volonté du gouvernement Barnier pose également des questions sur les libertés fondamentales.

Michel Barnier à l’Assemblée nationale : « Un gouvernement qui ne fera pas de miracles »

Le nouveau Premier ministre effectue son grand retour dans un hémicycle du Palais Bourbon qu’il connait bien pour l’avoir fréquenté de 1978 à 2009 comme député et comme membre de plusieurs gouvernements. S’il a prononcé le traditionnel discours de politique générale, celui-ci, faute de majorité législative, n’a pas été suivi d’un vote d’approbation. Très applaudi par les députés LR, Michel Barnier n’a pas hésité à moucher son prédécesseur.

[Livre] - Une charge très documentée contre les projets révolutionnaires des élites mondiales

Un journaliste spécialisé en économie propose dans "Le monde qu’ils veulent" (L’Artilleur) une synthèse passionnante sur l’obsession de la globalisation qui règne parmi les élites politiques et financières mondiales. Du Club de Rome à Emmanuel Macron, on observe des discours semblables, obnubilés par le dépassement des nations et la mise en place d’une gouvernance planétaire.

Le 19 septembre, l’Empire contre-attaque dans les pages d'OMERTA !

Vous l’attendiez, il arrive ! Le sixième numéro du magazine trimestriel OMERTA saisit l’occasion de la campagne présidentielle américaine qui bat son plein entre Donald Trump et Kamala Harris pour une plongée au cœur de l’Amérique et de ses réseaux en France, en Europe et dans le reste du monde

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier