La volonté politique de contrôler les frontières à l’arrivée de la route d’immigration des Balkans demeure un vœu pieux, malgré la fermeté affichée ces derniers jours par l’Italie et la Slovénie. Reportage à Goritz.
notre envoyé spécial à Goritz, Jérôme Besnard
30 octobre 2023 à 23:00
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Promesse non tenue pour Giorgia Meloni ? La présidente du Conseil des ministres italien avait décidé le 21 octobre dernier et pour une durée de 10 jours, du retour provisoire des contrôles sur la frontière slovène. Une décision prise sur fond de crise migratoire sur l’île de Lampedusa et de conflit israélo-palestinien. Le 31 octobre, on s’orientait vers une prorogation de cette mesure, selon le quotidien local de Trieste, Il Piccolo.
À la frontière entre l’Italie et la Slovénie, dans la ville de Goritz, la réalité de ce tour de vis n’apparaît pourtant pas évidente. Depuis 1947, elle est partagée entre un centre historique attribué à l’Italie et une ville nouvelle dont le territoire a été attribué à la Yougoslavie, à laquelle a succédé en ces lieux la Slovénie. Malgré une mise en valeur du patrimoine historique local, le versant italien a du mal à masquer un certain déclin économique. Du côté slovène, au contraire, une certaine aisance ne se cache plus. Depuis le 21 décembre 2007, l’entrée de ce pays dans l’espace Schengen a supprimé les contrôles aux frontières. Ils avaient été rétablis temporairement durant la crise pandémique de la COVID-19.
Frontière passoire
à l’appui de la décision de Giorgia Meloni, rappelons que depuis le 1er janvier 2023, 16 000 personnes seraient entrées par la frontière slovène sur le territoire italien. L’aboutissement d’un trajet passant en général par la Grèce, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. C’est ce que l’on appelle communément la route des Balkans. Elle est notamment empruntée par des Afghans, des Syriens, des Turcs et des ressortissants du sous-continent indien (Pakistanais, Indiens, Bangladais).
Nous en avons aperçu quelques-uns au principal poste-frontière séparant Gorizia et Nova Gorica. Mais si les principales voies d’accès sont soumises à un contrôle qui est loin d’être systématique, ce n’est pas le cas des nombreux passages secondaires, comme nous avons pu l’expérimenter par voie pédestre. …
notre envoyé spécial à Goritz, Jérôme Besnard
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 11 mois
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0
je vais finir par me demander s'il n'y a pas des rétrocessions financières, les passeurs faisant des chiffres astronomiques
philippe paternot
Il y a 11 mois
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je vais finir par me demander s'il n'y a pas des rétrocessions financières, les passeurs faisant des chiffres astronomiques