Iles Malouines : le nouveau président argentin provoque les Anglais
Le navire argentin "General Belgrano" peu avant son torpillage par les Britanniques
Ayant déclaré durant sa campagne vouloir « récupérer » les îles Malouines, habitées par 3 000 ressortissants britanniques, le nouveau président anarcho-capitaliste argentin Javier Milei donne des sueurs froides aux diplomates alors que ressurgissent les images d’une guerre aéronavale vieille de plus de quarante ans. Retour sur un conflit oublié.
Jérôme Besnard
23 novembre 2023 à 17:06
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
Été 2008 , un destroyer britannique de la classe Sheffield participe à l’Armada de Rouen. Il s’agit du HMS Southampton qui sera désarmé peu après. « Ce bâtiment a une histoire peu commune », me confie le jeune midship qui me guide à son bord. En effet, ce navire, admis au service actif en 1981 aurait dû combattre au printemps suivant contre les Argentins dans l’Atlantique Sud aux large des îles Malouines. Un stupide accident sur la côte sud de l’Angleterre l’en empêchera. Mais nous sommes bien à bord d’une des dernières reliques de ce conflit encore en service.
En ce printemps 1982, la dictature argentine du général Videla décide d’occuper les îles contrôlée par les Britanniques au large de ses côtes, à commencer par la Géorgie du Sud et les Malouines (appelée Falkland par les Anglais). Les maigres troupes britanniques, quelques dizaines d’hommes capitulent le 4 avril après une résistance héroïque. La Grande-Bretagne est humiliée devant la face du monde. Margaret Thatcher, la fameuse « dame de fer », est furieuse. Elle risque d’y laisser sa carrière politique et elle s’aperçoit de la faiblesse de la capacité de réaction de son armée.
Bataille navale
La Royal Navy et la Royale Air Force vont alors réussir un réel exploit logistique et parvenir à mener une guerre navale et aérienne contre les forces argentines dont la qualité était loin d’être négligeable puisque bien armées par les puissances occidentales dont les États-Unis et la France qui leur a fourni, sans penser à mal, quelques missiles Exocet fabriqué par Dassault et capables d’aller détruire de gros navires adverses en filant au ras de l’eau.
Le 2 mai, un sous-marin britannique parvient à torpiller le vieux croiseur General Belgrano causant la mort de 323 marins argentins. Le 4 mai, la réplique sud-américaine ne se fait pas prier et un Exocet largué par avion détruit le destroyer HMS Sheffield d’un coup au but, causant 22 morts chez les militaires britanniques. Au cours de la nuit du 21 mai, les Anglais …
Jérôme Besnard
Soutenez un média 100% indépendant
Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement
Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées
Soyez le premier à ajouter un commentaire