Géopolitique

Géopolitique des Balkans I : la Serbie, plaque tournante de la région

La lecture des articles est réservée aux abonnés

 Souvent détruite, toujours reconstruite, la ville de Belgrade a longtemps servi de frontière aux influences ottomanes et austro-hongroises. Dominant le Danube, au confluent de la Save la capitale de la Serbie est la preuve vivante de l’ambition nationale de rayonner parmi les populations slaves du sud, c’est-à-dire celles ayant la rive orientale de la mer Adriatique en partage. Belgrade, plus que par ses monuments, marque par son âme, son atmosphère mélancolique. Elle est une réponse vivante aux tentatives successives d’asservir le peuple serbe, venues d’Istanbul, de Vienne, de Berlin ou de Washington. 

Si un Français souhaite découvrir Belgrade et à travers elle la Serbie, nous lui conseillons vivement de lire les pages que lui a consacrés le plus serbe de nos compatriotes, le journaliste Jean-Christophe Buisson. À l’instar des romanciers Michel Déon et Jean Dutourd ou du Prix Nobel de littérature Peter Handke, il est tombé sous le charme indélébile d’un peuple courageux et fier, cultivé et remuant à la fois.  
 

Un rêve brisé 

Au lendemain de la victoire de 1918 qui vit le maréchal Franchet d’Espèrey défiler à la tête de la fraction de notre armée d’Orient venue épauler les Serbes, la France confia les destinées de la Yougoslavie naissante à la famille Karageorgévitch qui depuis un siècle avait lutté sans relâche pour l’indépendance nationale de sa patrie. C’est toujours avec émotion que l’on rend visite à Belgrade au prince Alexandre dans sa demeure familiale. Il faut avoir vu courir son petit-fils aux côtés d’enfants serbes du Kosovo venus se ressourcer sur une plage du Monténégro pour constater la magie politique que peut incarner une dynastie. 

Le rêve yougoslave se brisa deux fois. En 1945, il dut se résoudre à devenir une dictature socialiste prétendument autogestionnaire. Certes le maréchal Tito a vite rompu avec Staline mais son pouvoir était atrocement souillé par le sang du général Mihailovic que les Anglais abandonnèrent à son sort malgré les …

Jérôme Besnard

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Lidia Ristanovic

Il y a 1 ans

Signaler

0

très bien résumé

Aleksandra PANIC

Il y a 1 ans

Signaler

0

Enfin un regard vrai sur la situation en Serbie

Philippe Châtenet

Il y a 1 ans

Signaler

0

Bonjour. La dernière phrase du chapitre intitulé "un rêve brisé" est particulièrement significative et éclairante. "Démographie albanaise galopante" ; "bastion historique de la population serbe"... Si on remplace Serbe par Français et albanaise par africo-maghrébine, Cela n'a-t-il pas de sens ? Cdlt. Philippe.

À lire

[Éditorial] La France parlementaire à l’arrêt, Emmanuel Macron seul aux commandes

Faute de majorité parlementaire et prétextant l’ouverture des Jeux Olympiques, le Président de la République a renvoyé la formation d’un nouveau gouvernement à la mi-août. En attendant, Gabriel Attal et son équipe démissionnaire continuent d’expédier les affaires courantes. La situation est inédite mais pas sans solutions.

La gauche radicale poursuit sa guerre contre la filière agroalimentaire française

Le Village de l’eau de Melle (Deux-Sèvres) a été l’occasion d’une action massive des écologistes radicaux à la Rochelle dirigée contre les gros producteurs et collecteurs de céréales utilisant les infrastructures du port de La Pallice. Plusieurs centaines d’activistes ont commis de nombreuses dégradations dans la préfecture de Charente-Maritime ce samedi 20 juillet.

Nice : un incendie criminel tue trois enfants

Dans la nuit du mercredi au jeudi 18 juillet, un incendie s’est déclaré à Nice. Le nombre de victimes s’élève à sept personnes dont trois enfants. La piste criminelle est envisagée.

Dernier train pour Benoît Duteurtre

Le monde des lettres françaises pleure la mort prématurée d’un romancier antimoderne, nostalgique d’une France généreuse où la douceur de vivre n’était pas un vain mot. Benoît Duteurtre avait redonné de fort belle façon leurs lettres de noblesse aux trains, aux vaches, à l’opérette et aux plages normandes.

Enfance en danger : Karl Zéro, Mathieu Bock-Côté et Najat Vallaud-Belkacem au menu d’OMERTA

Le cinquième numéro papier d’OMERTA , d'ores et déjà disponible en kiosque, frappe fort en abordant des thématiques trop souvent taboues, des scandales volontiers mis sous le boisseau, en lien avec l’avenir de nos enfants.

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier