Gabriel Attal donne des gages à ses soutiens de droite, après l'annonce du plan anti-fraude fiscale début mai.
Le ministre chargé des Comptes publics dévoile au Parisien un nouveau plan de lutte contre la fraude sociale moins d’un mois après celui, vivement critiqué, sur la fraude fiscale. Sur fond d’estimations très basses de l’ampleur réelle du problème, les mesures peinent à convaincre.
Alexandre Cervantes
30 mai 2023 à 15:36
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
Allocations : retraites en terre natale
Parmi les mesures détaillées au Parisien, Gabriel Attal évoque a volonté de réhausser de 6 à 9 mois la durée de résidence nécessaire en France pour accéder aux prestations sociales. Il vise ensuite les versements de retraites indues. À partir du 1er juillet prochain, les versements d'allocations sociales sur des comptes bancaires étrangers hors de l'Union européenne seront interrompus.
De plus, les fraudeurs devront payer une pénalité de 10 % à partir du 1er janvier 2024. Parmi les 500 000 retraités concernés, le ministre mentionne que 300 000 d’entre eux vivraient actuellement en Algérie.
Sur BFMTV, Bruno Le Maire critiquait déjà les versements éhontés qui pénalisent selon lui les Français : « Ils n’ont aucune envie de voir que des personnes peuvent bénéficier d’aides, les renvoyer au Maghreb ou ailleurs, alors qu’ils n’y ont pas droit ». Côté Gabriel Attal, le vocabulaire relève plutôt de la souple fermeté, qui se défend de toute « instrumentalisation » : « Il ne s’agit évidemment pas pour nous de stigmatiser qui que ce soit, mais d’agir. »
Gérald Darmanin avait quant à lui évoqué la possibilité de revoir l’Aide médicale d’État (AME) afin de limiter son accès aux cas d’urgence. « Valeurs humanistes de la France » à l’appui, Attal tempère encore et invoque également la « sécurité sanitaire pour les Français» eux-mêmes. Les distensions au sein du gouvernement ont comme un goût d’indécision, en plus du soufre de la course pour la succession au trône vacillant d’Élisabeth Borne à la tête du gouvernement.
Carte d’identité et Carte vitale, une fusion qui divise
Une possibilité fait parler : celle de fusionner la carte vitale à la carte d’identité. Un projet typé estonien, alors que le pays balte combine l’accès aux transports, aux déclarations de revenus ou encore aux prestations de santé, et ce sur une carte unique. Mais la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) s’y oppose fermement, soulignant qu’elle …
Alexandre Cervantes
Soutenez un média 100% indépendant
Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement
Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées
Soyez le premier à ajouter un commentaire