Alors que le général Nguema, chef de la garde présidentielle gabonaise, a prêté serment ce 4 septembre, cinq jours après avoir destitué le président Ali Bongo, les questions sur ce coup de force perdurent. Véritable putsch ou « révolution de palais », comme le clame l’opposition ? Quel rôle ont pu jouer les puissances occidentales ? Premiers éléments de réponse.
Jérôme Besnard
4 septembre 2023 à 15:09
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Au Gabon, l’homme qui était à la tête du putsch vient de prêter serment.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui dirige le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a prêté serment sur une « charte de la transition » en tant que « président de la transition » ce lundi 4 septembre devant la Cour constitutionnelle gabonaise.
Il est encore tôt pour décrypter en profondeur les ressorts du coup de force du 30 août qui a écarté Ali Bongo juste après sa réélection très contestée, le 30 août face à Albert Ondo Ossa. On peut néanmoins d’ores et déjà souligner quelques faits saillants, à commencer par le profil du nouvel homme fort du pays. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, 47 ans, commandait jusqu’alors de la garde présidentielle gabonaise. Il est donné comme cousin éloigné d’Ali Bongo. Formé à l’académie royale militaire de Meknès, ancien attaché militaire au Maroc, il est donc réputé proche des milieux pro-occidentaux ou tout du moins censé partager une solidarité prétorienne avec leurs États-majors.
En effet, le Gabon était l’un des alliés importants du Maroc dans le cadre de la volonté de ce dernier de rayonner sur une large partie de la façade atlantique de l’Afrique. De plus, le pays est resté longtemps dans l’orbite française. Colonie distincte du Congo français dès 1906, rallié à la France libre dès le mois de novembre 1940, le Gabon n’est devenu indépendant qu’en 1960, sous la pression du général de Gaulle, désireux alors de décoloniser rapidement l’ensemble de l’Afrique noire pour régler la question algérienne.
Valises de billets et biens « mal acquis »,
Depuis, de grandes entreprises françaises y opèrent sans discontinuer : Total pour les hydrocarbures, Maurel et Prom (opérateur pétrolier), Eramet pour le manganèse (l’un des métaux les plus utilisés au monde). De fait, on ne note pas d’inquiétude majeure pour les Occidentaux présents dans le pays, puisqu’il n’y a pas eu d’évacuation de ces derniers. Les vols aériens …
Jérôme Besnard
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Commentaires
philippe paternot
Il y a 3 semaines
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"la france et l'amériqu avait intérêt ..." mais surtout les gabonais
philippe paternot
Il y a 3 semaines
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"la france et l'amériqu avait intérêt ..." mais surtout les gabonais