François Ruffin, nouvelle cible des amis de Jean-Luc Mélenchon

« Moi je suis soulagé qu’un homme qui n’a jamais rien compris aux luttes antiraciste ait quitté notre groupe parlementaire », lâche Ersilia Soudais, élue de Seine-et-Marne qui ne se déplace plus sans un keffieh, preuve d’un rapport plus qu’ambigüe à la question palestinienne de la part d’une parlementaire française qui devrait s’en tenir à une certaine retenue«

François Ruffin est une déception », ajoute de son côté Antoine Léaument, député de l’Essonne. Quant à Danièle Obono, élue « afroféministe » de Paris, elle a lancé, toujours à l’attention du même François Ruffin l’interpellation suivante sur les réseaux sociaux : « C’est toi la honte ! »

Le crime commis par François Ruffin, invité dans les médias après la parution de son nouveau livre, Itinéraire, ma France en entier, pas à moitié ? C’est, en substance, d’avoir osé soulignée que la stratégie électorale adoptée par Jean-Luc Mélenchon et ses fidèles depuis quelques années revenait ,au final, à parler aux seuls Français d’origine immigrée et à se fermer les portes de l’électorat des Français de souche européenne.

En cela, Jean-Luc Mélenchon aurait radicalisé les thèses émises dans le passé par le think-tank socialiste Terra Nova qui estimait dès 2011 que la gauche avait plus à gagner en draguant électoralement les diverses minorités qu’en poursuivant sa tradition ouvriériste.

François Ruffin, 48 ans, s’est fait connaître à partir de 1999 à Amiens par la publication d’un journal opposé au néolibéralisme intitulé Fakir ! Sa personnalité déterminée mais somme toute assez débonnaire l’a amené à amorcer une carrière politique au sein de La France Insoumise en 2017 : cela fait donc déjà sept ans qu’il siège dans l’hémicycle du Palais-Bourbon. Néanmoins, cet esprit prétendument libre ne l’est pas toujours comme lorsqu’il a refusé de serrer la main du benjamin de l’Assemblée nationale, Flavien Termet, député RN des Ardennes, le 18 juillet dernier lors de la séance inaugurale de la nouvelle législature.

12