Politique

France : le gouvernement embourbé dans la tourmente budgétaire

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Le gouvernement français prévoyait originellement un déficit de 4,4 % pour l’année 2024 mais il se voit finalement forcé d’envisager un déficit prévisionnel de 5,1, pour ne pas dire 5,2 %. Il s’agit là d’une deuxième alerte en quelques semaines concernant la dégradation rapide des finances publiques françaises après les mauvais résultats finaux dévoilés pour l’année 2023. Rappelons que depuis le traité de Maastricht, entré en vigueur en 1993, le pacte européen de stabilité impose aux États signataires de rester dans un déficit de 3 % au maximum. Une situation devenue intenable depuis la pandémie du coronavirus COVID-19. Concernant le bilan d’Emmanuel Macron depuis 2017, les experts font remarquer que la dette française s’est accrue de 1 000 milliards d’euros durant cette période. Il a beau jeu désormais d’essayer d’en rendre responsable le seul Bruno Le Maire qu’il a nommé d’entrée à Bercy à son accession à la magistrature suprême. 

Vers une dégradation de la note française 


Cette situation fait craindre aux experts financiers la dégradation de la note de la France par les agences de notation financière, principalement anglo-saxonnes (Moody’s, Fitch, Standard & Poor’s). Le taux d’emprunt de la France sur les marchés pour financer la dette serait alors immanquablement relevé de même que, par ricochet, ceux offerts aux investisseurs privés. Pour autant, Emmanuel Macron exclut encore tout vote d’une loi de finance rectificative cet été pour réajuster le budget de l’État aux nouvelles prévisions économiques. Un budget rectificatif que souhaitait pourtant apparemment faire voter Bruno Le Maire, pour coller aux obligations constitutionnelles en matière de finances publiques.

De leurs côté, Les Républicains d’Éric Ciotti et Olivier Marleix menacent de déposer une motion de censure en cas de hausse des impôts ou de désindexation des pensions de retraire de l’inflation, voire de baisse des dépenses de santé. Elle serait alors presque inévitablement votée par la gauche et le …

Jérôme Besnard

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