Politique

Espagne : la droite triomphe aux élections locales

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Le dimanche 28 mai se tenaient d’importantes élections locales en Espagne. Elles se sont soldées par une déroute de la gauche et une poussée significative de la droite. Podemos, parti allié à celui de Jean-Luc Mélenchon au plan européen, est laminé, tandis que Vox qui entretient des liens avec le Rassemblement national et Reconquête, sera un appui indispensable à la droite classique dans bien des assemblées locales. 

Le PSOE de Pedro Sanchez, principal parti de la coalition de gauche au pouvoir, paie notamment un bilan économique des plus catastrophiques, l’Espagne peinant à se relever des conséquences de la pandémie de Covid-19 et à renouer avec la croissance. En dissolvant la chambre des députés, Pedro Sanchez tente le tout pour le tout, comptant bien agiter l’épouvantail de l’extrême-droite pour mobiliser son camp dans les urnes à la fin du mois de juillet. 

Poussée du parti Vox 

Au plan régional, 14 communautés autonomes étaient concernées par ce scrutin. En leur sein, la droite espagnole devrait en diriger dix à l’issue de scrutin, la gauche perdant six régions. La gauche n’est en effet assurée, parmi les régions en jeu, de ne conserver avec certitude que les Asturies et Castille-La Manche. À Madrid, le Parti populaire obtient 47,34 % et la majorité absolue des sièges. Vox atteint 17,72 % dans la région de Murcie et 13,9 % aux Baléares. 

Au plan municipal, le Parti Populaire (droite) obtient 31,50 % des voix devant le Parti socialiste (28,11 %) et Vox (droite populiste) avec 7,18 % des voix. Concernant les grandes villes, le Parti populaire arrive en tête à Madrid, mais aussi à Valence, Séville, Saragosse, trois villes qu’il ravit à la gauche, et à Malaga. À Barcelone, ce sont les indépendantistes catalans (centre droit) qui devancent la gauche. Vox réalise ses meilleurs scores municipaux à Valence (12,74 %) et Saragosse (12,36 %). 

Comme on le voit, l’Espagne demeure marquée par une forte opposition entre la droite et la gauche. Le bipartisme y est encore de …

Jérôme Besnard

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